Abdoulaye Pona, président de la Chambre des mines du Mali : ‘’L’exploitation des ressources minières profite peu ou pas aux Etats et aux communautés africaines’’

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L’hôtel Salam de Bamako a abrité les 17 et 18 août 2016, la réunion des chambres des mines et autres associations minières de l’Afrique de l’ouest organisée par la Commission de l’Union Africaine, à travers son Centre Africain de Développement Minier (CADM). Cette réunion dont le thème est : «Miser sur le rôle des chambres de mines et autres associations minières dans la mise en œuvre de la Vision Minière Africaine», a pour but d’aboutir à une plate-forme de dialogue du secteur privé basée sur les principes de la Vision Minière Africaine. L’un des objectifs de cette rencontre africaine est de recueillir les commentaires et réactions pour l’amélioration continue du cadre de collaboration avec le secteur privé dans la mise en œuvre de la vision minière africaine.

La cérémonie d’ouverture de cette réunion était présidée par le secrétaire général du ministère des mines, Lamine Alexis Dembélé en présence du conseiller principal en industrie de la commission de l’Union Africaine, Frank Dickson Mugenyi, du président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona et d’autres personnalités venues des autres pays d’Afrique. Dans son allocution, le conseiller principal en industrie de la commission de l’Union Africaine, Frank Dickson Mugenyi, a fait savoir que l’Afrique n’est pas pauvre car elle est dotée des ressources naturelles et humaines. «Nous voulons faire en sorte que l’Afrique soit développée pour que les gens évitent l’immigration dans des conditions pénibles», a-t-il dit.

Pour sa part, le président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona a salué la Commission de l’Union Africaine à travers le Centre Africain de Développement Minier pour l’organisation de cette grande réunion consultative de haut niveau avec les instances représentatives du secteur privé. Avant d’ajouter que cette consultation à la base vise à échanger avec l’ensemble des couches socioprofessionnelles du secteur minier. «Le présent forum témoigne de l’engagement des plus hautes autorités de notre continent centré sur la croissance et pour le bien être de nos populations laborieuses. En outre, ce forum qui nous regroupe aujourd’hui, revêt un caractère d’une portée historique pour l’Afrique en général et le Mali en particulier, puisqu’il s’agit de parler de vision minière africaine qui est une politique continentale», a-t-il dit. Pour lui, les ressources minières peuvent unir au lieu de diviser les Etats Africains. Il a invité les participants à faire des critiques objectives  en vue d’enrichir le document «vision minière africaine». Aux dires de Pona, la place qu’occupe le secteur des mines dans l’économie des Etats Africains est de plus en plus importante. «L’exploitation des ressources minières profite peu ou pas aux Etats et aux communautés africaines.

Comment inverser cette tendance ? Voilà la question qui nous interpelle et à laquelle nous devons trouver des réponses idoines, je l’espère au cours de cette rencontre de Bamako», a conclu Abdoulaye Pona. Quant au représentant du ministre des mines, Lamine Alexis Dembélé, il a souligné que la recherche et l’exploitation bénéfique des ressources minières et minérales sont au cœur de la politique de développement de l’économie malienne. A l’en croire, c’est dans le domaine des Mines que le Mali a réalisé ses meilleures performances économiques au cours des vingt dernières années. Et c’est aussi le secteur des Mines, poursuit-il, qui a attiré le plus gros des investissements privés au Mali. «Nous comptons beaucoup sur cette rencontre de Bamako pour procéder à un examen des régimes miniers africains actuels, pour formuler des recommandations pertinentes et proposer des actions vigoureuses en faveur d’une exploitation minière profitable à l’Afrique», a conclu le représentant du ministre.

Aguibou Sogodogo

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3 COMMENTAIRES

  1. Nos pays ne peuvent rien bénéficier car les dirigeants qui rêvent de devenir milliardaires n’ont jamais eu un seul atome d’amour pour nos pays. Ils ont 80 pour cent des apatrides

  2. Bjr chers lecteurs et lectrices,
    Tant que les négociants maliens penchent d’abord à leurs poches la tendance dont vous parlez ne sera jamais renversé.
    Aucun malien n’aime sa patrie si non nous ne serons pas là.Nous cherchons seulement comment s’enrichir sur le dos de notre cher MALI.
    Le MALI ne gagne pas mais eux (………………), ils gagnent.

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