La 7è session ordinaire de la 6è mandature du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), s’est ouverte hier au siège de l’Institution à Koulouba. La cérémonie d’ouverture était présidée par son président, Yacouba Katilé, en présence du Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, des présidents du Conseil national de Transition (CNT), le Général de corps d’Armée Malick Diaw et du Haut conseil des collectivités, Mamadou Satigui Diakité.
La cérémonie a aussi enregistré la participation du président du Conseil économique et social de la Grèce, Ioannis Païdas et du secrétaire général de l’Association international des Conseils économiques, sociaux et institutions similaires (Aicesis), Apostolos Xyrafis. Le thème de cette session, «le secteur minier au Mali : vers une exploitation alliant développement économique, social, culturel et préservation de l’environnement», a été choisi suite à des échanges après la tenue de la récente Conférence internationale sur la démographie, la migration et le marché du travail.
Cette conférence a été organisée à Athènes par le Conseil économique et social de la Grèce, en collaboration avec le Bureau international du travail (BIT). D’après le président Katilé, le potentiel minier du Mali constitue une opportunité immense, mais également une responsabilité majeure. «Il est essentiel de concilier croissance économique, équité sociale et respect des normes environnementales et culturelles pour garantir un développement durable inclusif», a-t-il indiqué.
Au cours de la session, les experts vont débattre des enjeux, tout en formulant des recommandations et propositions à l’attention des autorités. C’est pourquoi, Yacouba Katilé est convaincu que cette session marquera une étape importante dans la réflexion sur les défis et opportunités liés au secteur minier au Mali. «Ensemble, nous devons œuvrer pour que ce secteur soit un levier de développement intégré, résilient et respectueux des valeurs et des priorités de notre Nation», a ajouté Yacouba Katilé.
Des chefs d’institutions et des membres du gouvernement lors de la cérémonie d’ouverture
Quant au président du Conseil économique et social de la Grèce, il a été ravi de constater que l’amitié et la solidarité entre nos deux pays avancent sur des bases stables. «Je vois un pays qui progresse avec stabilité, qui a des perspectives énormes et je m’assurerai de le faire savoir à mon pays et à l’Union européenne», a promis Ioannis Païdas. Car, pour lui, le Mali mérite d’avoir toute l’assistance et toute l’attention qu’il faut pour impulser son développement.
Apostolos Xyrafis, quant à lui, dira que le dialogue social ne se limite pas à un simple outil de négociation mais constitue un socle fondamental pour la stabilité, la croissance et la cohésion sociale. «Il permet de faire entendre des voix diverses, de gérer les conflits de manière constructive et d’élaborer des politiques nationales inclusives», a-t-il expliqué.
Prenant l’exemple sur la Grèce, le secrétaire général de l’Aicesis, a fait savoir que le dialogue social leur a été bénéfique, car ils ont pu surmonter des crises économiques grâce à des institutions solides et à une coopération multilatérale efficace.
C’est pourquoi, il pense que les relations historiques entre la Méditerranée et l’Afrique offrent une opportunité précieuse de renforcer ce partenariat. Pour lui, le Conseil économique et social de la Grèce qui est l’un des plus expérimentés en Europe peut fournir un accompagnement stratégique sur la structuration des institutions et les mécanismes de concertation nationale. Apostolos Xyrafis a, enfin, promis de soutenir cette initiative comme toute autre que le Cesec du Mali voudra entreprendre avec d’autres Conseils membres de l’Aicesis.
Jessica K. DEMBELE