La Chambre des Mines du Mali a tenu son bilan de l’exercice 2018. C’était ce jeudi 27 décembre dans la salle de conférence du CNPM sous le thème : ¨consolidons nos acquis dans l’unité et la cohésion des élus de la Chambre des Mines du Mali¨.
La cérémonie était présidée par Makan Moussa Sissoko, représentant du ministre des Mines et du Pétrole. Il avait à ses côtés Abdoulaye Pona, président de la Chambre des Mines du Mali et Mamadou Sinsin Coulibaly, président du CNPM. Il s’agissait pour la Chambre des Mines à travers cette rencontre de faire le bilan de l’exercice 2018. Etaient également au menu les reformes et les restructurations initiées par la DNGM et AUREP dont la Chambre des Mines se dit convaincue que cela impulsera de nouvelles dynamiques dans la recherche minière et pétrolière au Mali.
Selon Makan Moussa Sissoko, représentant le ministre des Mines et du Pétrole, les ressources minières représentent plus de 35% de recette budgétaire, plus de 70% des exportations des produits et 8% du PIB.
Abdoulaye Pona, président de la Chambre des Mines du Mali, a assuré dans son intervention que la vigilance des élus de la Chambre consulaire des Mines ne fera pas défaut dans le cadre de la relecture du code des mines en cours. Pour sa participation au processus de paix, le président Pona a informé de sa visite à Tin Aouker dans la région de Gao dont l’objet était d’appeler les populations du Nord à veiller aux immenses richesses minières. En termes de difficultés, il a mentionné qu’au cours de l’année 2018, le secteur minier, plus particulièrement les zones d’orpaillages ont connu beaucoup de conflits. Parmi ces zones, on peut citer le conflit de Komana, qui s’est passé le 29 mai 2018, qui a opposé la nouvelle mine aux populations des 8 villages voisins, où la chambre des mines a conduit trois missions successives pour désamorcer la tension. Il a évoqué également le cas de Kéniéba, survenu le 11 juin 2018, où la chambre a envoyé aussi une mission qui a permis la libération de 52 manifestants et la remise de matériels informatiques et bureautiques à la préfecture de Kéniéba. Courant 2018, les délégations de la chambre des Mines des régions de Kayes, de Koulikoro, de Ségou, de Sikasso et de Mopti ont été équipées de matériels informatiques et bureautiques. Un atelier a été organisé également par la Chambre sur le danger de l’utilisation du cyanure et du mercure dans les zones d’orpaillage et dans les cours d’eaux. Les acteurs des mines, à travers la chambre consulaire, ont élaboré une feuille de route sur les axes fondamentaux du secteur adressé au ministre de tutelle. Les recommandations étaient, entre autres, la création d’un grand nombre de couloirs d’orpaillage, la mise en place de comptoirs d’achats d’or, la production aurifère dans le respect des normes environnementales et la mise en place d’un guichet unique dédié à l’exportation de l’or artisanal.
Moribafing Camara
Plus de 90% des mines posées par les rebelles sont d’origine belge!
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