La Chambre des mines du Mali a tenu le mercredi 20 décembre 2017 sa 5è assemblée consulaire au Conseil national du patronat du Mali. Elle a été présidée par Abdoulaye Pona président de la chambre en présence du secrétaire général du ministère des Mines, Alexis Dembélé. M. Pona a regretté que « 2017 a été particulièrement meurtrière sur les sites d’orpaillage partout dans les 3 régions minières du pays ».
Cette 5è session a regroupé les présidents des délégations régionales de la Chambre des mines de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. L’ordre du jour a porté sur l’examen et adoption du rapport financier de l’année 2017, du projet de budget 2018 et les divers. Le Soudan qui a dépossédé le Mali de sa troisième place de production d’or a fait objet d’un grand débat. A cet effet, le président de la chambre a souhaité que « le cas du Soudan soit une école pour le Mali, c’est-à-dire encourager les investissements locaux ». Pour Abdoulaye Pona, cette année qui s’achève a été marqué par plusieurs l’agression dans les 3 régions minières du pays dont la dernière tragédie s’est passée au village de Niaouléni à la frontière guinéenne.
S’agissant de l’interdiction de l’activité de l’orpaillage en période d’hivernage, Pona a affirmé que le résultat de cette interdiction reste mitigé parce que « le tout correctif, le tout répressif a des limites ». C’est pourquoi, il a proposé de privilégier le dialogue, la sensibilisation, la persuasion et le dialogue. Il est allé jusqu’à proposer un programme de formation des orpailleurs maliens aux techniques modernes et traditionnelles d’exploitation artisanale à moindres risques pour l’homme et pour l’environnement. Aboulaye Pona compte organiser des journées du Mali au Soudan courant 2018 car selon lui, « il y a de quoi aller s’inspirer de l’expérience soudanaise ».
Zoumana Coulibaly