Les locaux du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) ont servi de cadre, le jeudi 29 décembre 2016, pour les travaux de la 4ème assemblée consulaire de la Chambre des Mines du Mali, avec pour thème : cohésion et unité d’action. L’évènement a enregistré la présence du représentant du ministre des Mines, Lamine Alexis Dembélé, du président de la Chambre de Mines, Abdoulaye Pona, du représentant du Maire de la Commune IV, Bakary MaridjéNiaré ainsi que des présidents des délégations régionales de la chambre des mines.
D’entrée de jeu, le président de la chambre des mines, Abdoulaye Pona a rappelé que la création de la Chambre des Mines du Mali est l’aboutissement d’un long processus et d’une longue lutte des acteurs miniers nationaux, tous secteurs confondus. C’est pourquoi, il a appelé l’ensemble des acteurs du secteur minier à l’union et à la cohésion autour des objectifs de la Chambre afin de mettre en échec toute manœuvre dilatoire d’où qu’elle vienne.
Selon lui, c’est à travers une décision en date du 30 septembre 2016 que le ministre des Mines a instruit la relecture de l’ensemble des textes régissant la Chambre des Mines du Mali. Pour réussir ce challenge dit-il, la commission mise en place pour une durée de six mois travaille d’arrachepied à l’analyse des actuels textes ainsi qu’à des propositions de nouveaux textes devant régir la Chambre des Mines du Mali.
Par ailleurs, le président de la Chambre des Mines, Abdoulaye Pona a rappelé que les 17 et 18 Août 2016, la Chambre des mines du Mali a été l’hôte de la réunion consultative des chambres des mines et associations minières de l’Afrique de l’Ouest organisée par l’Union Africaine.Avant de poursuivre que malgré les nombreuses contraintes, notamment celles liées aux difficultés de mobilisation des ressources, difficultés consécutives à la grave crise que le Mali a connue juste au moment du démarrage de leurs activités, la chambre des mines a engrangé un certain nombre d’acquis.Au nombre desquels : l’acquisition d’un siège permanant et équipé, l’élection et l’installation des délégations régionales dans les 8 régions du Mali, l’élaboration d’un manuel de procédures administratives, financières et comptables, l’appui à la création de 175 sociétés coopératives des orpailleurs, des exploitants de sable et gravier et de carrières et autres.
Dans la même dynamique, le président de la Chambre des Mines, Abdoulaye Pona a rappelé qu’en juillet 2015, ils ont effectué une tournée dans les mines industrielles en exploitation dans la région de Kayes où la sollicitude des autorités régionales et locales s’est conjuguée avec la gratitude de l’ensemble des responsables desdites mines pour faire de cette tournée un réel et franc succès.
Il s’agit des mines industrielles de Sadiola-Yatela, de Loulo, de Gounkoto, de Tabakoto et celle de Fekola en construction.
« En vue de consolider ces acquis et de mieux asseoir son ancrage dans le secteur minier malien, la chambre des mines du Mali envisage de participer activement à la relecture du Code minier de 2012, d’organiser un Forum sur la fiscalité minière au Mali, de travailler avec les comptoirs d’achat d’or, à la création d’un guichet unique et à la fixation d’un prix unique de l’or et si possible, d’obtenir la baisse des taxes sur l’or exporté à partir du Mali», a-t-il révélé.
Pour lui, les défis à relever par la chambre des mines sont nombreux. Il s’agit entre autres : de rassembler les acteurs, de semer l’unité et de la cohésion entre l’ensemble des branches d’activités du secteur minier malien notamment les grandes sociétés minières. Mais aussi d’organiser et d’encadrer l’exploitation artisanale afin d’éviter qu’elle soit encore et davantage source de conflits comme ce fut le cas à Kobada-Foroko en 2013.
Le représentant du ministre des Mines, Lamine Alexis Dembélé, a, pour sa part précisé que le plus important pour le Mali est de voir tous les acteurs mobilisés autour des objectifs assignés à la chambre.
« Nous comptons beaucoup sur les professionnels que vous êtes pour davantage hisser et maintenir le secteur minier malien au rang de premier secteur de l’économie malienne », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre que le secteur des mines est celui dans lequel, le Mali a enregistré ses meilleures performances économiques au cours des 20 dernières années. Notamment en termes d’investissements, de production minière, d’entrées de recettes pour l’Etat, d’impôts, de taxes et de dividendes avec en moyenne 35% des recettes budgétaires. Selon lui, les mines représentent aujourd’hui plus de 70% des exportations du Mali en valeur absolue et plus de 8% du PIB.
Par ailleurs, le représentant du ministre des Mines, Lamine Alexis Dembélé, a rassuré que l’Etat assumera ses rôles régaliens d’impulsion, de suivi et de contrôle des activités minières qui sont de plus en plus intenses sur le double front de la recherche et de l’exploitation. Pour lui, ces activités méritent d’être davantage amplifiées et diversifiées malgré les énormes potentialités que regorge le sous-sol du Mali.
Aoua Traoré