La Chambre des Mines du Mali a tenu, hier jeudi 28 août, sa deuxième assemblée consulaire. Le budget et l’adoption d’une nouvelle feuille pour cette chambre consulaire étaient entre autres les principaux points inscrits à l’ordre du jour. Placé sous la houlette du représentant du ministre des Mines, Djibouroula Togola, la salle de conférence du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) a servi de cadre à l’événement.
« Le secteur des mines peut s’enorgueillir d’avoir été le secteur économique qui a attiré le plus grand nombre d’investissements privés au Mali, ce malgré le contexte particulièrement difficile de ces deux dernières années », a expliqué, d’entrée de jeu, le président de la Chambre des Mines du Mali, Abdoulaye Pona.
Selon lui, la 2ème session de l’Assemblée consulaire de la chambre des mines s’articule autour de deux points essentiels à savoir l’adoption du budget et l’élaboration d’une feuille de route au profit du bonheur de l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur minier et du développement durable du Mali.
A l’en croire, la feuille de route de la Chambre des Mines du Mali est le fruit d’une longue réflexion déclinée en actions concrètes au bénéfice de deux secteurs informels. Il s’agit du secteur de l’orpaillage et celui des matériaux locaux de construction. Selon lui, le Mali doit mieux faire pour devenir deuxième producteur d’or en Afrique. Et pour atteindre un tel objectif, dit-il, il est nécessaire pour le Mali d’organiser, de structurer le secteur de l’orpaillage traditionnel et d’équiper les orpailleurs maliens afin de rendre le secteur plus rentable à la fois pour l’Etat et pour l’ensemble des acteurs. Mais, aussi, selon lui, les exploitants de sable, de gravier, de moellon et autres matériaux locaux de construction doivent être mieux organisés et mieux outillés. D’où l’occasion pour lui d’annoncer l’achèvement des travaux d’aménagement du site d’exploitation artisanale de carrière à Dabléni dans la commune de rurale de Moribabougou, lequel a été entièrement financé, par les fonds de la Chambre des Mines du Mali. Ainsi que l’acquisition de 4 hectares sur les berges du fleuve Niger à Kénioroba, dans la commune rurale de Bancoumana, pour le bonheur des exploitants artisanaux de sable et de graviers du district de Bamako, de Koulikoro et de Baguinéda.
A en croire, le premier responsable de la Chambre des Mines du Mali, Abdoulaye Pona, en 2013 l’orpaillage a permis l’exportation de plus de 20 tonnes d’or, soit près de la moitié de la production industrielle. Toute chose qui a permis à l’Etat de percevoir environ 5 milliards FCFA de droits de douanes sur les tonnes.
Pour sa part, le Président Directeur Général de Wassoulou’Or, Aliou Boubacar Diallo, dira que le secteur aurifère contribue considérablement au développement du Mali. Mais, pour permettre que l’or malien profite davantage aux Maliens, il a souhaité qu’il y ait plus d’investisseurs nationaux dans le secteur.
Puis au représentant du ministre des Mines, Djibouroula Togola de conclure que le gouvernement ne cherche en aucune manière à nuire à l’intérêt des orpailleurs. Mais au contraire dit-il, l’Etat à travers le ministère des Mines travaille d’arrache pied avec d’autres partenaires afin de mieux organiser l’orpaillage traditionnel. Par ailleurs, Djibouroula Togola, le chef de cabinet du ministre des Mines, a salué les efforts de la chambre des Mines du Mali, en faveur du développement du secteur minier au Mali.
L’événement a été marqué par la présence de plusieurs acteurs du secteur minier et de l’ensemble des délégués des huit régions du Mali.
Lassina NIANGALY