Le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) a abrité, le lundi 13 septembre 2021, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement de capacités des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) sur le dispositif prudentiel de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) applicable aux SFD. Ledit atelier de 4 jours est Co-organisé par le Mécanisme de Refinancement des Systèmes Financiers Décentralisés (MEREF SFD), le Centre de Promotion et d’Appui aux Systèmes Financiers Décentralisés (CPASFD) et l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés (APSFD) dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2021 du MEREF-SFD. Au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux, les responsables du secteur de la Microfinance ont invité les autorités maliennes à réaliser la domiciliation des salaires et pensions dans les Systèmes Financiers Décentralisés.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le ministre de l’industrie et du commerce, Mahmoud Ould MOHAMED, en présence du Président de l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés, Adama Camara et la soixantaine de participants à cette session de formation.
Dans ses mots de bienvenue, le Président de l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés, Adama Camara a fait savoir que la micro finance joue un rôle important. Avant de signaler que les Institutions de Microfinance communément appelées Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) ont pour mission de contribuer au développement socio-économique des populations à faible revenu en facilitant leur large accès aux services financiers et contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté et des inégalités.
Selon lui, la Microfinance en termes de résultat au 31-12-2019 donne les résultats suivants : 86 structures agréées ; 1 200 000 Membres et Clients ; 135,9 milliards de FCFA d’encours de crédits ; 100,9 milliards d’encours de dépôts ; Taux de dégradation du portefeuille : 6,8%. « Malgré ces résultats, le secteur de la microfinance reste confronté aux défis suivants : Financement et viabilité du secteur de la micro finance ;Anticipation des grandes évolutions économiques par le secteur de la microfinance ; Renforcement des capacités des ressources humaines et de la Gouvernance des SFD; Renforcement de l’éducation financière des Sociétaires/clients ;Poursuite de la diversification et adaptation des produits; Fiscalité des SFD non mutualistes ;Domiciliation des salaires et pensions dans les Systèmes Financiers Décentralisés ;Diversification des produits et services des SFD; Digitalisation des opérations.
Le thème de cette formation nous interpelle à plus d’un titre, la fourniture des informations fiables à temps et le respect des textes réglementaires est un défi et un gage de bonne gouvernance pour toute institution financière responsable », a-t-il dit. En outre, Adama Camara a indiqué que l’APSFD-Mali a formé 410 personnes en 18 sessions de formation sur différentes thématiques.
A sa suite, le ministre de l’industrie et du commerce, Mahmoud Ould MOHAMED a précisé que la promotion de la microfinance est une action qui retient l’attention des autorités de la Transition à travers les appuis que les SFD apportent aux populations, aux petits producteurs agricoles et aux petites et moyennes entreprises en difficulté, surtout en milieu rural et dans les zones d’accès difficile. Selon le ministre, l’objectif recherché à travers cet atelier est de renforcer l’appropriation par les 61 SFD participants du dispositif prudentiel applicable aux SFD dans la zone de l’UEMOA conformément aux instructions de la BCEAO. Spécifiquement, dit-il, l’atelier vise, non seulement, à renforcer les capacités des responsables techniques des SFD concernés dans la mise en œuvre des textes réglementaires de la BCEAO, mais aussi, à interpréter des résultats périodiques comparés aux normes admis de la BCEAO dans les rapports d’activités des SFD.
Aguibou Sogodogo