Le Premier ministre Dr Boubou Cissé a présidé à l’hôtel Salam, le vendredi 3 mai, à la rentrée annuelle du Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest (REAO). Le thème de cette année est: « mécanisme de financement d’une économie émergente. Quels chainons manquants au Mali? ».
Le président du Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest (REAO-Mali), Houd Baby, a mis l’accent sur les difficultés de financement, qui constituent selon lui, l’un des obstacles majeurs à surmonter par les secteurs public et privé au Mali. « Ce défi retarde les réalisations des grands projets structurants par le secteur privé qui constituent un véritable handicape au développement de 90% des PME et PMI », a-t-il expliqué. C’est pourquoi, le président du REAO-Mali plaide pour les reformes monétaires et économiques dans notre pays.
Le président Houd Baby n’a pas manqué d’aborder les chainons manquants au Mali. Ceux-ci ont pour nom : « le fonds de capital-risque, les sociétés de financement d’achat de crédit, les sociétés de caution budget ». Il s’est réjoui de la création par l’Etat d’une caisse de dépôt et de consignation qu’avait réclamée le conseil national du Patronat. Une initiative du reste soutenue par l’ensemble du secteur qui espère voir dans les prochains jours cet instrument efficace de financement de l’économie malienne.
Il aussi a affirmé que l’Afrique est le continent le moins financé dans tout le monde. Avant d’ajouter que « les entreprises africaines sont des acteurs économiques qui disposent de financement peu durable et plus cher ». Il estime que le continent a malgré tout réalisé des progrès considérables.
Pour sa part, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé a déclaré que l’économie malienne est en marche vers l’émergence. Selon le chef du gouvernement, les chainons manquants dans le financement de l’économie au Mali sont: « l’insuffisance de financement interne, la faible mobilisation du financement externe et le manque d’épargne ». Selon l’ancien locataire de l’hôtel des finances, l’Etat s’en est rendu compte de la situation d’où la mise en place un fonds de garantie qui a permis à beaucoup d’opérateurs économiques d’avoir accès à des financements.
Avant de terminer, il a assuré les membres du REAO de toute sa disponibilité à œuvrer pour le développement du secteur privé. Il les a aussi invités à accompagner l’Etat dans ses projets de développement.
Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net