Le marché mondial du sucre connaitra une hausse d’environ 50 % d’ici Octobre. Celui malien est hors et déjà confronté à une nette évolution à quelques encablures du mois de Ramadan. Toute chose de nature à inquiéter le consommateur.
Du fait de la mauvaise récolte de canne à sucre et de betterave dans de nombreuses zones de production et surtout, de la demande très forte des marchés asiatiques, le prix du sucre connaîtra une augmentation drastique d’environ 50%. Ce, au point que « les producteurs européens de friandises (bonbons, biscuits, chocolats se verront contraint de répercuter la hausse sur le consommateur », annonce la presse allemande «De Morgen» dans sa livraison du mercredi dernier.
La récolte 2010 de canne à sucre, en raison de la sécheresse, est légèrement déficitaire dans le monde en comparaison à celle de l’année précédente. Aux Iles Maurice par exemple, on observe une chute de 3,15% dans la production… Au Maroc, deux des cinq zones de productions de betteraves sont en des difficultés.
Ces aléas climatiques liés à la demande de plus en plus croissante des pays asiatiques auront pour effet une augmentation du prix du produit à la consommation.
Au Mali, le prix de ce produit est en perpétuelle hausse, pas nécessairement du fait de mauvaise récolte ou de demandes croissantes des pays d’Asie. Mais plutôt, du fait de la spéculation surtout à l’approche du mois de Ramadan, période de grande consommation.
Ce phénomène coïncidera malheureusement cette année avec la baisse drastique de la production dans le monde. En clair, le consommateur malien doit s’attendre à augmentation avoisinant les 100% à moins que l’Etat malien, malheureusement pas réputé bon régulateur, ne décide cette fois, de prendre véritablement ses responsabilités.
Rappelons que le kilogramme de cette denrée est passé, en moins de deux ans, de 400 F CFA à 650, voire 750 F CFA… Enfin, pour l’instant.
B.S. Diarra