Manifestations en Afrique d’opposants au franc CFA

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Manifestation contre le franc CFA à Dakar le 16 septembre 2017 / © AFP / SEYLLOU
Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis samedi dans plusieurs villes d’Afrique francophone, à l’appel du mouvement Urgences panafricanistes, pour dire non au franc CFA, qui selon eux “empêche le développement”, sur fond d’une polémique qui gagne notamment le Sénégal et le Bénin. 

Deux cents personnes se sont réunies à Cotonou, la capitale économique du Bénin, quatre cents à Dakar et un nombre beaucoup plus insignifiant à Libreville (Gabon) où la manifestation a été aussitôt dispersée ainsi qu’à Bamako (Mali).

“On ne peut pas se dire souverains et dépendre d’une monnaie comme le franc CFA”, a déclaré à l’AFP à Dakar, Simon Kouka, responsable de groupe de société civile sénégalaise Y’en a marre. “La souveraineté implique avoir sa propre monnaie.”

“Le franc CFA nous empêche de nous développer”, affirme Keeman Diouf, qui se présente comme artiste et ouvrier. Il a fait sensation samedi en avalant un billet de 500 francs CFA.

Ce geste de provocation fait écho au geste polémique de Kémi Seba, militant de la cause noire plusieurs fois condamné en France pour incitation à la haine raciale, qui avait brûlé publiquement le mois dernier un billet de 5.000 francs CFA (7,6 euros).

Début septembre, Kemi Séba, de son vrai nom Stellio Capochichi, avait été expulsé en France pour “menace grave à l’ordre public”.

Dans son pays d’origine, au Bénin, l’appel à manifester contre la monnaie que partage 14 pays d’Afrique francophone, a rassemblé quelque 200 personnes, selon un journaliste de l’AFP.

“C’est un handicap sociologique, économique, politique et social”, a déclaré Amadidjè Sèmevo Mondésir, qui se désigne comme +premier ambassadeur+ au mouvement Non au franc CFA. “Il s’agit du combat de la jeunesse et de l’Afrique”.

En effet, le mouvement populaire réunit essentiellement des jeunes qui dénoncent l’héritage colonial, même si dans le milieu des économistes les avis restent partagés sur ce vieux débat.

Interrogé par l’AFP, le Béninois Lionel Zinsou, de visite à Libreville à l’occasion d’un séminaire gouvernemental, a défendu le franc CFA.

Le candidat malheureux à la dernière présidentielle au Bénin, accusé par ses détracteurs d’être trop proche de l’ancienne colonie française, a regretté que la question du franc CFA soit perçue comme “un tête-à-tête entre la France et l’Afrique, la dernière phase de la colonisation.”

Selon lui, la stabilité d’une monnaie “commune” est plus importante que les débats “populistes” et les questions de “narcissisme politique”, citant la Côte d’Ivoire comme succès économique.

Monnaie commune pour environ 155 millions d’habitants, le franc CFA est accusé par ses détracteurs de favoriser les intérêts de la France, ex-puissance coloniale, tandis que ses défenseurs soulignent l’importance d’une monnaie commune stable, à la différence du naira nigérian ou du rand sud-africain, monnaies flottantes, qui souffrent de la chute des cours des matières premières, calculées sur la base du dollar.

(©AFP / 17 septembre 2017 18h50)

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3 COMMENTAIRES

  1. “La souveraineté implique avoir sa propre monnaie !”

    Nous pouvons avoir notre propre monnaie et même notre propre marché mais tant que nous continuons à avoir besoin de l’aide internationale pour organiser de simples élections, nous ne mériterons pas la souveraineté.

    “Le FCFA nous empêche de nous développer”

    On nous a déjà raconté tout ce que le FCFA nous empêche de faire mais on oublie toujours de nous dire si ceux qui n’ont pas le FCFA (40 pays Africains) l’ont fait.

    Ce n’est pas en allouant plus d’argent au traitement de 147 députés qu’aux hôpitaux qui soignent 16 millions de citoyens que nos pays seront développés un jour. Ce n’est pas en envoyant plus d’argent à la présidence qu’à l’éducation publique que nos pays sortiront du gouffre. Pour le moment le débat autour du CFA ne sert qu’à nous détourner des fléaux majeurs qui sont la corruption, l’impunité, le népotisme, le détournement de fonds à ciel ouvert, l’injustice sociale, …..

  2. De toute façon nous sommes proche de la fin du CFA que de sont début les dirigeant esclaves bénis oui oui seront bientôt chose du passé leur époque s’étire vers sa fin …….VIVE LA GENERATION CONSCIENTE…. BIENTÔT NOUS ALLONS DIRE A LA FRANCE D’ALLER SE FAIRE VOIR AILLEURS….. NOS DIRIGEANTS SONT DES MOUTONS DES VENDUS QUI SE FICHENT DE LEURS PEUPLES QUI VIVENT DANS LA MISÈRE PAS NOUS….. LE SOLEIL DE LA RÉSISTANCE A LA FRANCE ET AU CFA S’ÉLÈVE UN PEU PARTOUT DANS LA ZONNE FRANC NUL NE POURRA L’ARRÊTER… MERCI FRÈRE SEBA ON EST FIER DE TOI DIGNE FILS D’AFRIQUE SAMORY TOURE ET TOUS NOS VALEUREUX AÏEUX RÉSISTANTS SONT AUSSI FIERS DE TOI ET TE BÉNISSENT OUTRE TOME

  3. L’article de l’agence de propagande franSSaise traite du franc des colonies franSSaises comme d’une affaire sous-adjacente… alors que c’est une escroquerie franSSaise que nos sous dirigeants ne veulent pas arrêter pour libérer leur peuple…

    Comparer le Nigéria et l’Afrique du sud aux pays francofous, c’est du foutage de gueule.

    72 ans que cette monnaie de singe française existe… quelle tristesse!

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