L’Etat est une continuité. Cette assertion le gouvernement Modibo Keïta à travers le département de l’économie en a fait sienne. A leur arrivée le tableau n’était pas « reluisant » avec un arriéré budgétaire de 575 milliards. Cette somme comprenait les dépenses nouvelles que sont : les accords signés avec l’UNTM et la loi d’orientation et de programmation militaire. Pour arrêter ce que le ministre a qualifié « d’hémorragie » il a fallu reconstituer les équipes, notamment celles des services d’assiettes que sont les impôts et les douanes. Il s’est aussi agit de réaménager les dépenses en réduisant de 10% le train de vie de l’Etat et enfin aller sur le marché sous régional et inciter à aller vers un plus grand civisme fiscal. Des mesures qui selon le ministre ont porté fruit. Car selon lui « pour la première fois, les recettes des impôts et des douanes vont dépasser le seuil fatidique de mille milliards et se chiffrer à 180 mille milliards. 630 milliards au compte des impôts et 450 pour les douanes». Les nouvelles taxes comme celles sur le tabac ne sont pas étrangères à ces résultats a-t-il souligné.
Dans un pays où ce sont seulement 10% des entreprises qui paient les 90% des impôts, il va de soit que le ministère demande plus d’efforts de la part de tous notamment de certains secteurs qui se portent « mieux » malgré la crise en l’occurrence le secteur de la téléphonie.
Le Mali ne doit rien à personne
Avec plus de 88 milliards dans les comptes du trésor, la dette intérieure est aujourd’hui inférieure à 4 milliards. Ce qui de l’avis du ministre Igor Diarra est du « presque jamais vu au Mali ». Il invite tous ceux ayant des arriérés avec l’Etat à se faire enregistrer pour entrer en possession de leurs sous. Que ce soit à l’interne comme à l’externe, le mali n’a aucuns arriérés à dit le ministre. A ces dires, l’inflation est maîtrisée, tous les indices sont au vert pour une relance économique dans notre pays à condition que chacun joue sa partition. La croissance de 7,2% enregistrée en 2014 ira crescendo. Cette croissance générée surtout par l’agriculture, ce secteur vient de bénéficier d’un accompagnement conséquent de 1000 tracteurs, ce qui selon le ministre « va créer des emplois». En plus, les 200 milliards de projets signés ; le prochain barrage de Kénié à 35 Km de Bamako, le nouveau code des marchés publics ; la crédibilité reconquise de la signature Mali sur le marché ; l’engouement des banques à financer l’économie nationale (1400 milliards cette année) ; la confiance de FMI et la capacité du Mali à pouvoir mobiliser à travers la banque mondiale 150 milliards d’ici la fin de l’année sont autant de raison qui font dire au ministre, que les finances du Mali, (meilleur pays réformateur de l’union, qui transpose 60% des mesures communautaires et 3ème moteur économique de l’UEMOA) se portent bien. « Le Mali est liquide » a t-il conclu.
Mohamed DAGNOKO