Les responsables de la Fédération Syndicale des Boulangers et Pâtissiers du Mali (FSBPM) étaient face à la presse, le samedi 12 janvier 2019, à la CCIM. L’occasion pour eux de non seulement annoncer la restauration « du prix consensuel national du pain », c’est-à-dire la baguette à 300 F mais aussi leur volonté de réorganiser le secteur pain pour mieux répondre aux exigences de la clientèle.
Dès l’entame de ses propos, le secrétaire général de la fédération syndicale des Boulangers et Pâtissiers du Mali (FSBPM), Ahmed Dembélé, a expliqué aux hommes de médias les objectifs de la fédération qu’il dirige et les missions accomplies. Pour lui, la FSBPM est créée pour réorganiser le secteur afin de mieux répondre aux exigences de la clientèle. Sans détour, M. Dembélé dénonce la mauvaise organisation dans le secteur pain. Selon lui, le secteur est laissé à lui-même. « Beaucoup de ces boulangeries et pâtisseries travaillent de façon informelle, sans agrément parfois sous le regard impuissant de l’État », crache-t-il la vérité. Pis, il affirme que certains de ces Boulangers et Pâtissiers évoluant dans l’informel, remettent en cause la qualité, les conditions de livraisons du pain et autres aliments à base de farine. Pour lui, ce combat pour l’assainissement du secteur pain a commencé après qu’ils ont fait le tour du pays, répertorié 600 boulangeries, dont 400, à Bamako, sensibilisé les promoteurs.
En plus de la réorganisation du secteur, la FSBPM travaillera aussi, selon M. Dembélé, pour la production du pain de bonne qualité en respectant les normes de l’art en matière de santé, la recherche de profit pour les promoteurs qui souffrent à cause du désordre, mettre un accent sur les ressources humaines par la formation des employés dans des centres spécialisés de formations…
La fédération opte pour la restauration du prix « consensuel national du pain »
Le secrétaire de la fédération syndicale des Boulangers et Pâtissiers du Mali a annoncé leur volonté de restaurer ce qu’il appelle le prix consensuel du pain selon lequel une baguette de 300 grammes coûte 300 f cfa et celle de 150 grammes coûte 150 f au lieu de 250 f cfa la baguette et 125 f cfa la demi-miche. Pour lui, la restauration de ce prix n’est pas synonyme d’augmentation, mais ça permettra aux boulangers et pâtissiers de respecter la norme du pain sans que cela ne joue sur eux. « Nous voulons satisfaire nos clients. Avec la baguette de 300 f cfa, tout en respectant les normes, ils seront plus satisfaits qu’avec l’état actuel du pain dont les normes ne sont pas respectées », explique Ahmed Dembélé.
Il a, par ailleurs, rappelé que l’État a signé avec les boulangers et pâtissiers , en 2016, un protocole d’accord de prix de pain pour Bamako et Kati qui fixe à 250 F la baguette de 300 grammes et 125 F celle de 150 grammes pour les consommateurs avec la promesse de redynamiser le cadre de la filière pain pour actualiser le prix. Ce qui est déplorable selon lui, rien n’a, jusqu’à présent, été fait dans ce sens.
Avant de conclure, le secrétaire général de la FSBPM a précisé que l’assemblée générale de ladite fédération déterminera du début de la vente de la baguette de pain à 300F.
Boureima Guindo