L’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE-Mali) a tenu, hier dans la salle de réunion du ministère des Mines, la première session de son Comité de pilotage ordinaire au titre de l’année 2024.
L’ouverture des travaux a été présidée par le chef de cabinet Yacouba Kébé, représentant le ministre des Mines. C’était en présence du secrétaire permanent par intérim de l’Itie-Mali, Boureima Cissé. Cette session marque le démarrage des activités de l’Itie, par l’adoption de son plan de travail pour l’année 2024 et la validation de l’accord de cadrage pour les rapports de l’Itie 2022-2023.
«Les grandes lignes du plan de travail 2024 sont, entre autres, les activités ordinaires de l’Itie, les nouvelles orientations données par les autorités du pays. Nous avons l’obligation de tenir en compte tout ce qui est activité de publication, la lutte contre la corruption. Et le nouveau Code minier se focalise beaucoup sur des priorités comme la lutte contre la corruption dans le secteur minier et les questions liées au développement économique», a indiqué le secrétaire permanent par intérim. En 2021, poursuivra Boureima Cissé, d’après les chiffres, le secteur a rapporté près de 500 milliards de Fcfa au budget de l’État. Dans les Régions de Kayes et Sikasso, le secteur minier a rapporté près de 9 milliards au budget des collectivités.
La présente session intervient alors que le conseil d’administration de l’Itie internationale a annoncé une évaluation ciblée couvrant cinq exigences. Il s’agit notamment de l’engagement du gouvernement (exigence 1.1), l’engagement de la société civile (exigence 1.3), de l’octroi des licences (exigence 2.2), de la gestion des licences (exigence 2.3) et de la divulgation des contrats (exigence 2.4). À cet égard, le chef de cabinet du ministère des Mines a assuré que le Secrétariat permanent du Mali travaille avec professionnalisme pour faciliter les consultations menées par le Secrétariat international avec les parties intervenant tout au long de cette évaluation ciblée.
Le secteur est aujourd’hui au cœur des priorités des autorités de la Transition. Pour cause, le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, rappelait dans son allocution de nouvel an que les réformes de 2023, avec l’adoption du Code minier et de la loi sur le Contenu local, « ouvre la voie à d « énormes opportunités de développement endogène et à d’importantes ressources budgétaires ». Pour Yacouba Kébé, la conduite efficace de ces réformes devra s’accompagner d’une totale transparence afin que notre peuple constate la contribution des ressources minières au développement du Mali.
Selon le représentant du ministre des Mines, participant à cette vision, le gouvernement reste pleinement engagé dans la poursuite de la mise en œuvre de l’ITIE en vue de promouvoir la transparence et la bonne gouvernance dans les industries extractives. « Ce secteur doit être un moteur de croissance et de développement de notre pays afin de réduire la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des populations maliennes. Pour ce faire, il nous faut mettre en place des mécanismes de transparence et de bonne gouvernance», a expliqué Yacouba Kébé.
C’est tout le sens de la disposition prise dans le nouveau Code minier de 2023 qui exige de tout détenteur ou postulant à un titre minier de respecter les principes et règles de l’Iitié, at-il dit. Le chef de cabinet a ajouté que ces normes Itie sont un parfait indicateur de l’engagement de l’ensemble des acteurs à travailler pour un secteur minier dense et respectueux des principes d’une gouvernance vertueuse. Cela en cohérence avec la volonté de lutte contre la corruption des autorités de la Transition.
Baba COULIBALY