Mali : les prévisions fixent une enveloppe de 14 658,7 milliards de FCFA pour le CREDD 2019-2023

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Dans le guide de préparation du Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD),  pour la période 2019-2023, qui fait l’objet de concertation et de dissémination à Ségou, le gouvernement veut une transformation de son tissu économique pour sortir de la vulnérabilité.  

Pour le quinquennat 2019-2023,  le gouvernement malien  voudrait résoudre le lancinant problème du chômage, de la pauvreté et de la dépendance du pays vis-à-vis de l’aide extérieure  en projetant de  diversifier de l’économie du pays. Seule option, pour les participants à la préparation du guide du CREDD,  de créer de la richesse.  Il cadre avec le programme ‘’ Notre grand Mali avance’’  Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta,   qui veut une jeunesse qui entreprend.

Outre, une jeunesse qui exploite les opportunités, le marché interne, régional, continental et international.  Le CREDD 2019-2023 projette de passer d’une agriculture de subsistance à un système d’exploitation commerciale. Ce,   enfin que les   différents maillons de la chaîne de valeur soient exploités par un secteur privé compétitif, de pérenniser une agriculture qui nourrit de plus en plus de bouches et se modernise.

Selon le document de concertation à Ségou,  le CREDD 2019-2023 est une réponse forte à ces problématiques de développement.  Ainsi, il s’articule autour cinq axes suivants : la  consolidation de la démocratie et amélioration de la gouvernance, la restauration de la paix, de la sécurité et le renforcement du vivre ensemble, la  croissance inclusive et transformation structurelle de l’économie, la protection de l’environnement et renforcement de la résilience au changement climatique, et le  développement du capital humain.  La mise en œuvre de ces axes, selon les projections, coûtera 14 658,7 milliards de FCFA.

Toujours selon les prévisions, rien que dans le secteur de la défense,  les allocations budgétaires sur la période 2019-2023  atteindront  337,3 milliards de FCFA en moyenne annuelle dans le scénario de base et à 352,6  milliards de FCFA dans le scénario optimiste contre 272,3 milliards de FCFA en 2018. Ce qui ferait un taux de croissance moyen annuel respectif de 9,3% à 10,7%.

Les mêmes prévisions pour le secteur de la santé  annoncent 153,4 milliards de FCFA de dépenses en moyenne annuelle sur la période 2019-2023 contre 124,5 milliards de FCFA dans le budget 2018.

Présidant ce cadre de concertation, le coordinateur de la cellule de la technique du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, Mahamadou Maïga a indiqué que le CREDD 2019-2023 vise essentiellement  à trouver une réponse pertinente et proactive aux problématiques de développement identifiées par le diagnostic stratégique. Il s’agira, selon lui,  de combler le déficit de gouvernance ressorti comme la problématique centrale du dysfonctionnement de l’Etat.  Pour Mahamadou Maïga, cet enveloppe prévisionnel susmentionné assurera la paix,  la sécurité et de restaurer le bon climat de vivre, de  créer les conditions d’une transformation structurelle de l’économie et d’une croissance forte et inclusive, de  protéger l’environnement et de renforcer la résilience au changement climatique…

Il faut rappeler que la mise en œuvre du CREDD 2016-2018 a permis de baisser  de 2,3 points de pourcentage l’incidence de la pauvreté en 2017 ,qui  est passé de 44,9 % contre 47,2 % en 2015.

Quant aux secteurs de l’Education et de la santé,  le document indique qu’elles ont été frappées en plein  fouet par la crise sécuritaire.  Il  précise que l’école a connu des évolutions mitigées, aggravées par la fermeture de nombreuses classes dans le centre et le nord en raison de l’insécurité grandissante.

Selon le Cluster Education,  en février 2017, 436 écoles n’étaient pas fonctionnelles  dans ces régions dont 202 pour la seule région de Mopti.

S’agissant de la santé, elle  reste confronter à  l’insécurité limitant l’accès à certaines localités des régions du centre et du nord, la non-disponibilité de locaux adaptés pour certaines structures, l’insuffisance du matériel biomédical et sa maintenance…

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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