Mali-FMI: Le bras de fer persiste

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La récente visite de Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’Economie et des Finances, n’aura finalement servi à rien. Le versement des crédits du FMI à notre pays reste gelé jusqu’à nouvel ordre. L’institution financière réclame toujours des explications claires et sérieuses sur ” l’achat d’un nouvel avion présidentiel à 30 millions d’euros et sur un contrat d’équipements passé par le ministère de la Défense pour 105 millions d’euros “. L’ultimatum est fixé en septembre, décembre 2014, voire juin 2015… Des intermédiaires français seraient dans le viseur

Ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko
Ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko

Les autorités maliennes ne devront s’en prendre qu’à elles – mêmes dans le bras de fer qui les oppose actuellement au Fonds Monétaire International (FMI). A peine installées au pouvoir, elles ne prirent pas soin de faire l’état des lieux, d’évaluer sérieusement les ressources, les patrimoines de l’Etat. Avec des trompettes et des tambours, elles se mirent à vilipender tout ce qui avait été fait. Au lieu de commencer par poser des actes concrets, d’honorer leur engagements, ils ont préféré jeter le discrédit sur notre pays et ses anciens maîtres.

Retour de manivelle, ils sont aujourd’hui interpellés publiquement par le FMI. Du coup, leurs discours revanchards commencent à se retourner contre eux.

Depuis quelques temps, en effet, le FMI réclame de leur part des éclaircissements sur l’exécution de certains marchés publics. A savoir, l’achat d’un avion présidentiel à hauteur de trente (30) millions d’euros et un contrat militaire de près de cent cinq (105) millions d’euros.

Le représentant du FMI dans notre pays avait tiré pourtant la sonnette d’alarme. C’est par des réponses dilatoires qu’il fut répondu. La semaine dernière, Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’Economie et des Finances, était ” convoquée ” à Washington, siège du FMI. Elle a eu des entretiens avec des hauts responsables. Entretiens du reste infructueux, à en croire les premières dépêches de presse. D’après ces dépêches, le gouvernement malien a finalement cédé aux exigences du FMI. Dans un premier temps, il sera procédé à l’audit desdits marchés. Aussi, le gouvernement s’engage désormais à ” préciser les conditions d’application de certaines règles budgétaires et de passation de marchés “.

C’est dire autrement que jusque – là il n’y avait pas de bonne gouvernance dans la gestion des ressources publiques. Le FMI en veut pour preuve ainsi le payement d’argent à une société malienne en qualité d’intermédiaire. Le gouvernement malien avait fait référence à une disposition du Code des marchés publics qui permet de ne pas ” respecter les règles habituelles de transparence et d’appels d’offres pour certains achats jugés sensibles. Or, au – delà des sommes faramineuses dégagées, l’on ne saurait parler de sensibilité en ce qui concerne l’achat de l’avion présidentiel. A Washington, rapporte t – on, la structure même des contrats a également posé problèmes.

A Bamako, l’on semble minimiser la situation. Il est encore question de transparence. A Washington, par contre, l’on attend des explications claires, sérieuses et détaillées d’ici octobre, décembre 2014. D’aucuns parlent même de juin 2015 pour assister au versement des prêts du FMI au Mali. En attendant, tout versement de crédits est gelé. En fait, les enquêteurs du FMI s’intéresseraient de près à un ou plusieurs ressortissants français, proches de Michel Tomi, qui auraient joué aux intermédiaires.

Inquiétudes des Maliens

Une telle situation ne serait pas pour arranger les choses. Les Maliennes et les Maliens attendaient de leurs dirigeants la satisfaction de leurs difficultés, ou du moins leur allègement. Huit mois après son élection, le président Ibrahim Boubacar Keïta ne semble pas répondre à leurs attentes. Non seulement, il a laissé filer Kidal dans le giron des jihadistes et du MNLA, mais aussi et surtout il peine à retrouver ses marques. Avec la bagatelle de 30 millions d’euros de F CFA, il aurait pu contribuer à éteindre le feu qui couvait à Kidal.

30 millions d’euros, disons – le, ce sont des centaines d’écoles, de dispensaires, des puits, des milliers d’emplois à Kidal et partout dans le pays. L’argent aurait contribué à améliorer le plateau sanitaire, à ouvrir les portes des classes aux enfants démunis,…Mieux, la vaillante Armée nationale aurait pu se doter d’appareils de couverture à moindre coût, des hélicoptères, des avions de chasse, etc.

Plus près de nous, le président Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat à sa propre succession, vient de promettre aux travailleurs une augmentation des salaires.

En France, Mme Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a déclaré récemment qu’il n’y aura pas d’augmentation des tarifs d’électricité jusqu’en 2015. Les exemples ne manquent guère dans le monde. Pourquoi les dirigeants maliens n’en feraient – ils pas de même ? Ne savent – ils pas que les prix des denrées augmentent déjà à l’approche du mois de ramadan ? La viande à quel coût ?

Que Dieu Sauve le Mali !

B. Koné

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4 COMMENTAIRES

  1. FILY VA VOIR AILLEURS

    IL Y A PLEIN DE FONDS SOUVERAIN PRET A T OUVRIR LES BRAS !

    LE FMI N EST QU UN PRETEUR COMME UN AUTRE !

    LACHE LE FMI BORDEL !

  2. Je te cite:”La viande à quel coût?”; “choubaga filè dê”= sorcier va!quelle platitude, quel journaleu! Si tu faisais une petite enquête sur ce farfelu, tu verrais qu’il ne donne pas un kopeck à la maison comme prix de condiment! et pourtant ça parle de nos problèmes comme un vrai mec!

  3. franchement Mme Bouaré Fily Sissoko doit démissionné car elle ne pas reste à la tête de du Ministère après avoir faire une faute grave abus de confiance détournement de fond violation de textes :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: etc………..

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