Après le Fonds monétaire international, c’est au tour de la Banque mondiale d’annoncer le report du versement de son aide au Mali. Une revue de la gestion par Bamako de ses finances publiques est en cours.
L’affaire de l’achat du jet présidentiel d’Ibrahim Boubacar Keïta et des contrats passés sans appel d’offres entre le gouvernement et des sociétés privées n’en finit pas d’empoisonner les relations de Bamako avec les bailleurs de fonds internationaux. Après le Fonds monétaire international (FMI), qui a suspendu l’aide accordée au Mali jusqu’au mois de septembre prochain, c’est au tour de la Banque mondiale d’annoncer un report du versement d’un appui budgétaire de 63 millions de dollars.
La décision a été rendue publique le 25 juin par Sri MulyaniIndrawati, directrice générale de la Banque mondiale, rapporte l’agence Reuters. L’approbation du décaissement des 63 millions de dollars par le conseil d’administration de l’institution multilatérale, prévu pour le 29 mai dernier, est repoussé le temps qu’ “une évaluation de la gestion par le Mali de ses finances publiques ” soit conduite.
Mesures
” Nous mettons en veille notre programme de versement au Mali parce que nous voulons […] nous assurer qu’il y a une supervision de toutes les dépenses engagées, “ a indiqué la directrice générale de la Banque mondiale.
” Après la conclusion des discussions engagées avec le pays pour résoudre ce problème, et une fois que le FMI aura conclu sa mission de suivi à Bamako prévue pour [septembre prochain], nous serons en mesure de reprendre les opérations d’appui budgétaire au Mali “, a précisé David Theis, porte-parole de la Banque mondiale dans un courriel adressé à Reuters.
Aides
Cette annonce représente un coup dur pour le Mali qui, après avoir été privé d’une grande partie de l’aide budgétaire multilatérale suite au coup d’État militaire de 2012, semblait revenu dans les bonnes grâces des institutions internationales. En janvier 2014, les bailleurs de fonds internationaux, notamment la Banque mondiale, l’UE et la Banque africaine de développement (BAD) s’étaient ainsi engagés à mobiliser 4,4 milliards de dollars pour accompagner la reprise économique et sociale du pays.
Dès lors, les réformes promises par Bamako en matière de gestions des finances publiques et les résultats de l’audit que compte mener le FMI n’en deviennent que plus importants. Pour rappel : à elle seule, le programme d’aide conduit par la Banque mondiale au Mali représente environ 900 millions de dollars. Durant l’année écoulée, le financement assuré par cette institution, pour la conduite de ses projets au mali, a atteint 300 millions.
26 juin 2014 o Par Salif
(Avec Reuters)
Il était une fois l’idiot IBK qui ne comprenait pas ce que veut dire Institutions de Bretton Woods!
Il faut que les maliens sachent qu’il y a les ACCORDS DE FINANCEMENTS et il y’a les DÉCAISSEMENTS (versements effectifs des fonds dont le financement est accordé).
Il y a bien SUSPENSION des DÉCAISSEMENTS au profit du MALI jusqu’en septembre 2014 dans l’attente des résultats de l’audit promis par les autorités maliennes au FMI et dans l’attente d’une visite des experts du FMI en septembre 2014 au Mali pour évaluer l’audit promis par le Mali.
Il est clair que le FMI est la tête de fil de la majorité des bailleurs de fonds, parce qu’il est beaucoup plus réactif que la banque mondiale dans la SURVEILLANCE régulière des finances PUBLIQUES des états membres.
Le Mali est un état membre du FMI.
Celui-ci a été créé en même temps que la banque mondiale en juillet 1944 à Bretton Woods une ville américaine de l’état de New Hampshire pour réguler le système monétaire international en mettant le dollar au centre du système qui était la seule monnaie internationale convertible en or (au cours de 33 dollars l’once).
Toutes les autres monnaies (livre sterling, franc français, Deustch Mark, etc..,) était d’abord convertibles au dollar c’était la période du “Gold exchange standard”: étalon de change or en remplacement de l’étalon or “Gold standard” qui mettant le dollar et la livre sterling au centre du système monétaire international dans la période d’entre deux guerres.
C’était l’architecture mise en place pour éviter des dévaluations compétitives entre les différentes monnaies et stabiliser du coup les paiements internationaux après la deuxième guerre mondiale, afin d’éviter une inflation trop grande comme l’économie mondiale a du connaître pendant la période d’entre deux guerres dans les années 20.
Le négociateur américain de Bretton Woods était Harry White et John Maynard Keynes était le négociateur anglais de cette conférence qui a consacré le dollar “as good as Gold” (c’est à dire aussi bon que l’or) puisqu’il était devenu la seule monnaie convertible directement à l’or.
Mais très vite avec la reconstruction rapide de l’Europe et du Japon dans les années 50, la balance des paiements des l’Etats-Unis (l’état émetteur du dollar) va devenir déficitaire et beaucoup de dollars en circulation (appelés des euros dollars) se trouvent un peu partout dans le monde dès les années 60 jusqu’au début des années 70.
Face à des demandes incessantes des banques centrales des pays développés de convertir leurs “euros dollars” en en or (au cours fixé par Roossevelt en 1934 à 33 dollars l’once), le Fort KNox, l’institution qui gère les stocks d’or aux États-Unis a tiré la sonnette d’alarme depuis 1968 pour signaler qu’elle ne pourrait pas échanger tous les dollars en circulation dans le monde, en or.
Le président Nixon en 1971 suspendit la convertible or du dollars et mît fin au système de change fixe mis en place à Bretton Woods en juillet 1944.
Le monde rentra donc dans un système monétaire de flottement généralisé entre les monnaies et le FMI redéfinit complètement son rôle et s’intéresse à l’aide aux économies qui connaissent des problèmes graves de balance de paiements.
Autrement dit elle devient le conseil et le soutien financier et technique des pays membres qui ont des déficits chroniques de leur balance de paiements et de leurs comptes publics.
Tous les pays en développement ou presque et la quasi totalité des pays africains sont dans cette situation de problèmes structurels de balance de paiements (c’est à dire qu’il y a plus d’argent qui sort du pays par rapport à l’argent qui rentre dans le pays).
Donc forcément les États ont des difficultés pour payer les fonctionnaires et tenir leurs engagements financiers à court terme.
Le FMI depuis les années 1982 avec la crise de la dette mexicaine vient en soutien aux économies “malades” de la planète mais en contrepartie il demande une orthodoxie financière par des mesures drastiques de réduction des déficits budgétaires appellées “ajustements structurels” ou “facilités de caisse”.
Il s’agit de réduire les dépenses publiques et d’accroître les recettes publiques.
Quand à la Banque mondiale, elle a 4 institutions dont l’IDA, International Development Association, qui aide les pays pauvres comme le Mali avec des prêts à long terme (30, 40 ou 50 ans) à taux d’intérêt proche de zéro (prêts concessionnels) pour financer des projets de développement dans les secteurs divers (éducation, santé, transport, énergie, agriculture, environnement, mines, etc).
Donc le FMI finance le court terme et la Banque mondiale, le long terme.
Mais leur philosophie est la même c’est la bonne gestion des fonds prêtés et un contrôle strict et régulier.
Le Mali d’IBK en s’adonnant à une délinquance financière qui consiste à acheter avion et motos à coup de dizaines milliards, à offrir des marchés publics de gré à gré à coups de centaines de milliards sans aucun contrôle, va à contre courant des institutions de Bretton Woods alors que le Mali est totalement sous assistance financière internationale.
Le problème est que, ces institutions ont une longue expérience et expertise dans le financement des économies malades et du financement du développement.
Cette expertise fait que les autres bailleurs de fonds multilatéraux et mêmes bilatéraux les suivent presque automatiquement dans leurs orientations.
Si elles larquent le Mali en septembre 2014 faute d’audit crédible et de mesures de transparentes adéquates dans la gestion des finances publiques au Mali, tous les autres suivront!
Il ne s’agit donc pas de faire de la politique d’autruche en voulant tromper les maliens que la Banque mondiale nous a accordé des financements alors que les décaissements du FMI sont suspendus jusqu’en septembre 2014.
Il faut plutôt prendre des mesures de transparence budgétaire et mettre un terme à la gabegie des dépenses inutiles dont le mégalomane IBK et son Mara menteur ont le secret et convaincre les partenaires de la bonne gestion des fonds publics, sinon le pays va péricliter “once again”!
Wa salam!
Normal.
Personne ne songe à jeter l’argent par la fenêtre en ces temps de crise.
Confier la garde des chèvres à une hyène, n’est ce pas prendre un risque insensé ?
IBK a réussi l’exploit de faire peur au FMI et à la Banque Mondiale mais pas Aux Maliens.
KABAKO !!
Voilà ce que cela coûte au Mali de mettre à la tête de l’état un flambeur.
Le ” frère ” de Tomi nous a ” Tuer “
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