Le ministère de l’économie et des finances et la cellule nationale du traitement des informations financières (Centif) ont initié un atelier de sensibilisation et de formation à l’ intention des exploitants de compagnies d’assurances, des agences de voyage, des hôtels et des casinos et sociétés de jeux sur le dispositif LBC/FT du Mali. C’était du 22 au 23 décembre 2011 au centre de formation pour le développement(CFD).
Etaient présent à cette cérémonie le secrétaire général du ministère de l’économie et des finances et le président de la Centif, Modibo Sylla. L’atelier rentre dans le cadre des activités de formation et de sensibilisation des assujettis, après la visite sur le site du groupe Egmont et suite aux recommandations du rapport d’évaluation du dispositif LBC/FT en 2008. Rappelons que le blanchiment de l’argent sale est un moyen du crime organisé qui permet aux acteurs d’activités criminelles de jouir des produits financiers de leurs crimes.
De nos jours, les organisations criminelles s’orientent vers les activités légitimes. Avec la mondialisation, les réseaux criminels ont délocalisé les étapes et les lieux du crime pour optimiser leur profil ; et notre sous-région n’échappe pas au fléau. A l’instar des autres pays de l’Uemoa, notre pays a adopté en 2006 la loi uniforme portant sur la lutte contre le blanchiment des capitaux ; la loi sur le terrorisme en juillet 2008 ; la loi uniforme relative à la lutte contre le financement. A cela s’ajoute la mise en place de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) dans notre pays. Cette cellule est chargée de recevoir des déclarations de soupçon en provenance des assujettis, traite, analyse pour afin transmettre le dossier.
Comme l’a indiqué le représentant du ministre de l’économie et des finances, le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme demande l’implication des différents acteurs sur leur rôle et leurs responsabilités dans les mécanismes et instruments utilisés par les blanchisseurs. Le secteur de l’artisanat et du tourisme est une cible privilégiée pour ce crime, c’est une porte pour la réalisation des opérations criminelles. A travers l’information des acteurs sur les enjeux de ce fléau et leur adhésion à la cause, il est possible la mise en œuvre d’un dispositif de lutte contre ce crime.
Une action que le secrétaire général a qualifiée de démarche citoyenne. Cet atelier va contribuer à vulgariser les mécanismes et les textes de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme au Mali. Il était question des thèmes relatifs à l’introduction à la problématique du blanchiment et du financement du terrorisme ; le cadre juridique LBAT/BT au Mali ; la présentation de la cellule nationale de traitement de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Des thèmes qui vont permettre aux différents participants d’accéder à une meilleure connaissance en matière de traitement de l’informatique financière relative au dispositif de LBC/FT. Ce qui va les permettre d’être formés sur le mécanisme et les textes de lutte contre le blanchiment de l’ argent et la problématique de capitaux et de financement du terrorisme sur notre territoire.
Khadydiatou Sanogo