Loi de finances rectificative 2013 : Le rapport d’analyse rendu public par GSB Mali

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Le Groupe de suivi budgétaire (GSB Mali) a rendu public son rapport d’analyse de la loi de finances rectificative pour 2013. C’était au cours d’une conférence de presse que les responsables de l’ONG ont animée le 1er mai dernier à la maison de la presse. Il s’agit d’Oumar Dembélé, Chargé de plaidoyer du GSB et de son Président Tiémoko Souleymane Sangaré, entre autres.

Dans sa présentation, le Chargé de plaidoyer du GSB, Oumar Dembélé, a indiqué que le rapport d’analyse était organisé autour des points suivants : «l’analyse des priorités de l’Etat à travers une analyse des allocations budgétaires des différents axes du CSCRP», «l’analyse de l’évolution des allocations budgétaires des principaux secteurs» et «la présentation de quelques messages de plaidoyer pour une meilleure prise en compte des préoccupations dans loi de finances rectificative».

Il a ajouté que l’analyse du budget initial de 2012 révèle qu’avant la crise l’ordre de priorité du Gouvernement, mesuré à travers la part du budget consacré à chaque axe du CSRCP, était le suivant. L’Axe1: «Promotion d’une croissance accélérée, durable, favorable aux pauvres et créatrice d’emplois et d’activités génératrice de revenus» devient la première priorité. Comparativement au budget 2012, sa part dans la Loi de Finances Rectificative (LFR) passe de 16,60 à 28,97%.

L’Axe 2 «Renforcement des bases à long terme du développement et l’accès équitable aux services sociaux de qualité» passe à la 2ème place. En rapport avec le budget 2012, sa part dans la LFR passe de 38% à 27,68%. On constate ainsi une baisse assez importante de cet axe. Quant à l’Axe 3 «Développement institutionnel et gouvernance» il revient à la 3ème place et sa part passe de 22,60 à 21,23%.

Le conférencier a également rapporté que la Loi de finances rectificative en préparation prévoit des dépenses totales de l’ordre de 1439,5 milliards FCFA, contre 988,6 milliards de FCFA en 2012, soit une variation de 36,15%.

Il a aussi démontré que l’analyse par secteur montre que les allocations budgétaires du secteur de l’éducation sont passées de 245,1 milliards FCFA à 258,0 milliards FCFA entre 2012 et 2013, soit une hausse de 3,8%. Il a expliqué que, rapportée aux dépenses totales de la LFR 2013, la part de l’éducation dans les dépenses totales du budget 2013 est passée de 24,80% à 17,92%, soit une baisse de 6,88 points.

Le Chargé de plaidoyer a fait savoir à l’assistance que, malgré l’effort d’augmentation des allocations budgétaires du secteur de la santé, sa part dans les dépenses totales du budget est en baisse continue, passant ainsi de 8,5% à 5,88% entre 2011 et 2012.

Youssouf Diallo

 

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