Le Groupe de suivi budgétaire (GSB-Mali) a organisé les 17 et 18 avril 2013 un atelier d’analyse de la Loi de finances rectificative 2013 en cours de préparation en vue d’y apporter sa contribution. Il a partagé les résultats de cette réflexion avec la presse le mardi 30 avril 2013 à travers une conférence de presse à la Maison de la presse.
La réflexion a été menée autour des points suivants : analyse de l’évolution des priorités de l’Etat à travers une analyse des allocations budgétaires des différents axes du CSCRP ; analyse de l’évolution des allocations budgétaires des principaux secteurs et présentation de quelques messages de plaidoyer pour une meilleure prise en compte des préoccupations des populations dans la Loi de finances rectificative 2013.
Les conférenciers, en l’occurrence Tiémoko Souleymane Sangaré, président du GSB-Mali, Oumar Dembélé, responsable plaidoyer budgétaire de GSB-Mali, ont précisé d’entrée de jeu que les informations contenues dans leur document d’analyse et relatives au projet de la Loi de finances rectificative (LFR-2013) sont celles qui étaient disponibles au 17 avril 2013. Elles sont donc susceptibles de modifications.
En ce qui concerne le premier point, les conférenciers ont expliqué que sur la base des informations en date du 17 avril 2013, la LFR 2013 révisera les priorités du gouvernement de la manière suivante : – “la promotion d’une croissance accélérée, durable, favorable aux pauvres et créatrice d’emplois et d’activités génératrices de revenus” devient la première priorité et comparativement au budget 2012, sa part dans la LFR passe de 16,60 à 28,97 % ; “le renforcement des bases à long terme du développement et l’accès équitable aux services sociaux de qualité” passe à la 2e place et en rapport avec le budget 2012, sa part dans la LFR passe de 38 % à 27,68 % alors que “le développement institutionnel et gouvernance” revient à la 3e place et sa part passe de 22,60 à 21,23 %.
En ce qui concerne le second point, l’analyse par secteur montre que les allocations budgétaires du secteur de l’éducation sont passées de 245,1 milliards F CFA à 258 milliards F CFA entre 2012 et 2013, soit une hausse de 3,8 %. Rapportée sur les dépenses totales de la LFR 2013, la part de l’éducation dans les dépenses totales du budget 2013 est passée de 24,80 % à 17,92 %, soit une baisse de 6,88 %.
Comme messages de plaidoyer, pour ce qui concerne les autorités nationales, le GSB-Mali a fait des proposition relatives à la réduction des écarts assez importants entre dépenses courantes et dépenses en capital en 2013, le renforcement de la mobilisation des ressources internes à moyen terme, les services sociaux de base, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la justice et la lutte contre l’impunité, la défense et la sécurité, le renforcement de l’Etat de droit et la participation citoyenne à la préparation, à l’exécution et au suivi budgétaire.
A l’attention des PTF, GSB-Mali souhaite la révision éventuelle des approches d’intervention des PTF. GSB-Mali souhaite aussi de la part de la société civile, le suivi-contrôle du budget par les organisations de la société civile.
A. Diakité