Loi de finances 2019 : Les recettes budgétaires évaluées à 2023 milliards 150 millions de Fcfa

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Croissance solide et forte attractivité auprès des investisseurs sont les points forts de l'économie dans un pays qui doit sans cesse jongler entre développement et lutte contre le terrorisme. © Reuters

Le mercredi 19 septembre 2018, le conseil des ministres, réuni en session ordinaire, sous la haute présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a examiné 6 projets inscrits à son ordre du jour. Quatre dossiers ont été présentés par le ministre de l’Economie et des Finances et 3 par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire.

Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, porte-parole du gouvernement, Amadou Koïta, a, au cours de son briefing hebdomadaire, fait le point de ce conseil des ministres, le jeudi 20 septembre, au Centre d’information gouvernementale (Cigma).

Le premier projet de loi est relatif à la loi de finances 2018, qui s’inscrit dans la mise en œuvre du budget programme. Il s’articule autour de 145 programmes,  328  actions,  457 objectifs  et 1097 indicateurs. Les ressources de l’Etat sont constituées des recettes budgétaires et des ressources de trésorerie.

Pour l’année 2019, les recettes budgétaires sont évaluées à 2023 milliards 150 millions de Fcfa contre 1 957 milliards 625 millions Fcfa en 2018, soit une augmentation de 3,35%. Les charges qui sont également constituées par les dépenses budgétaires sont évaluées à 2 410 milliards 400 millions de Fcfa contre 2 330 milliards 778 millions de Fcfa dans le budget de 2018, soit une augmentation de 3,42%. Ce qui constitue un déficit de 385 milliards 250 millions de Fcfa. Ce déficit sera financé par les ressources de l’aide extérieure et par l’épargne à travers des emprunts sur le marché financier.

Cette loi de finances s’inscrit dans la mise en œuvre des grandes lignes dégagées par le président de la République, surtout, la matérialisation de son programme de société. Ainsi, la priorité sera donnée à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale ; au financement de la loi de programmation et d’orientation militaire et celle de programmation sur la sécurité intérieure ; au financement du secteur agricole ; à la création massive d’emploi ; à la promotion d’une croissance inclusive ; au respect des engagements du gouvernement avec les partenaires sociaux ; à la construction de la nouvelle université de Bandiagara et celle de Sikasso.

Le 2ème projet de texte porte sur la participation de l’Etat à la société minière Koffi-Sa dans la région de Kayes. Cette société minière va permettre de créer 79 emplois permanents et de générer des ressources pour le Trésor public à hauteur de 16 milliards de Fcfa et participera également au développement économique de la localité.

Le 3ème dossier présenté par le ministre de l’Economie et des Finances est le projet de décret autorisant la déclaration d’utilité publique pour les travaux de construction d’un échangeur à Sikasso et l’aménagement de 10 km de voirie. Ces travaux vont permettre de développer la ville de Sikasso, d’améliorer la mobilité urbaine et de développer les échanges économiques sur les plans national et international.

Le conseil des ministres a également adopté un projet de décret portant avenant du marché de construction du pont de Kayes. Cet avenant n’a pas d’incidence financière, selon le ministre porte-parole du gouvernement. Il vise à apporter certaines corrections pour rendre le pont plus solide.

Les 3 autres dossiers ont été présentés par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire. Il  s’agit du projet de décret portant approbation de la politique nationale de la solidarité, du projet de décret portant sur la stratégie nationale du financement de la couverture sanitaire universelle et du projet de décret portant sur le plan d’action de l’action humanitaire 2018-2022.

 

Diango COULIBALY

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