Notre pays a décidé d’abandonner les budgets de moyens lors de l’adoption de son projet de loi 2018 en optant pour la gestion axée sur les résultats. Une innovation dans la gestion des ressources publiques dont le Mali sera le premier pays à adopter dans la sous-région.
Cette information a été donnée mercredi par le ministre de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé, lors de la 18è conférence de presse du ministre porte-parole du gouvernement. Le ministre s’est expliqué à l’occasion sur le projet de loi des finances 2018 approuvé en conseil des ministres qui sera soumis aux députés dès la semaine prochaine. Il est présenté en mode programmes conformément à la Loi n°2013-028 du 11 juillet 2013, modifiée, relative aux Lois de finances. Et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du cadre harmonisé de la gestion des finances publiques au sein des pays membres de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uémoa).
Selon Dr Boubou Cissé, la préparation de cette loi de finances 2018 intervient dans un contexte marqué par des perspectives de croissance économique mondiale et nationale favorables. Elle est bâtie autour d’une croissance économique de 5,0% en 2018 contre 5,3% en 2017 et un taux d’inflation de 1,8% contre 1,0% en 2017 au Mali. « Il réaffirme surtout la détermination du gouvernement d’assurer la convergence du déficit budgétaire vers la norme de 3% du Produit Intérieur Brut établie par l’UEMOA à l’horizon 2019. Il vise à maintenir les dépenses dans la limite des ressources budgétaires, tout en protégeant les dépenses sociales et en stimulant l’investissement public à moyen terme » a-t-il précisé.
Le projet de Loi de finances 2018 s’inscrit également dans l’opérationnalisation du Cadre stratégique pour la Relance économique et le développement durable 2016-2018 (CREDD) et prend en compte les actions annoncées dans la Déclaration de Politique générale du Premier ministre.
Les recettes de ce budget d’Etat 2018 s’élèvent à 1957 milliards 625 millions de francs CFA contre 1811 milliards 494 millions de francs CFA dans le budget rectifié de 2017, soit une augmentation de 8,07% imputable à l’accroissement des recettes du budget général, des budgets annexes et des comptes spéciaux du Trésor. Les dépenses sont à l’ordre de 2330 milliards 778 millions de francs CFA contre 2167 milliards677 millions de francs CFA dans le budget rectifié de 2017, soit une augmentation de 7,52%.
Z.C