Si la question de la dette intérieure avait fini par se noyer dans les creux de la vague, sur fond de spéculations entre le Ministère des Finances et les créanciers de l’Etat, elle refait surface avec la situation des travailleurs compressés des entreprises étatiques privatisées ou ayant déjà déposé le bilan. Il s’agit entre autres de HUICOMA, la COMATEX, l’ITEMA, la SMECMA et l’Azalaï Hôtel de Tombouctou.
Et c’est Yacouba Katilé, secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), qui le dit d’un ton ferme, face aux affirmations tendancieuses des pouvoirs publics faisant croire à l’opinion que la totalité de la dette intérieure du Mali est épurée. Or, selon Yacouba Katilé, tant que ces droits ne sont pas payés à leurs bénéficiaires, il est totalement faux de déclarer que le Mali n’a pas de dette intérieure.
Mis aux chômages, sans ressources, plusieurs de ces travailleurs licenciés dont ceux de l’HUICOMA de Koulikoro et Koutiala, ne savent plus à quel saint se vouer ou sont lynchés par des pratiques de privatisation ou de dépôt de bilan. A quand s’arrêtera cette injustice dont nos pères sont victimes ?
Salif Diallo