Les responsables de la Fapbef face à la presse hier : La relance des activités bancaires au nord passe en ligne de mire

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La relance des activités bancaires au nord préoccupe au plus haut niveau des institutions bancaires. Les établissements financiers de l’UEMOA, à travers une réunion du conseil fédéral, se sont penchés sur la question hier au siège de l’Association professionnelle des banques et établissement financiers du Mali à Sébénikoro. Une réunion qui a été sanctionnée par un point de presse à un hôtel de la place.


Entourés de leurs collègues, les présidents des associations professionnelles des banques et établissements financiers du Burkina Faso, Pierre Zerbo  et du Mali, Moussa Alassane Diallo ont animé hier un point de presse au cours duquel plusieurs questions ont été abordées.

 
D’entré de jeu, le président de l’APBEF du Burkina Faso, Pierre Zerbo, a expliqué que la rencontre de Bamako devrait permettre de faire le point de ce qui a été fait après celle de Dakar et envisager ce qu’il faudrait faire dans le futur. A en croire le président Pierre Zerbo, la FAPBEF a subi beaucoup de dégâts pendant les périodes de crise  qui ont secoué certains pays de l’union à l’image du Mali dont les pertes sont chiffrées à près de 18 milliards de F CFA et celles de la Côte d’Ivoire estimées à une centaine de milliards de francs CFA. Dans sa mission de financer l’économie des pays de l’union, Pierre Zerbo a noté  que la FAPBEF a accompagné les pays qui ont subi des crises à des coûts de dizaines de milliards avant de dire que la fédération a été en rapport avec les APBEF des autres pays.

 
Si l’arrivée des banques étrangères dans certaines zones de l’union est perçue comme étant une bonne chose, M. Zerbo a précisé  que ces groupes devraient s’adapter aux règles de l’Uemoa. Aussi, convaincu du rôle joué par les banques pour booster l’économie des pays de l’union, le président Zerbo a souligné que la FAPBEF doit rester dans cette logique d’accompagner les Etats pour l’atteinte optimale des objectifs du développement.
En saluant la solidarité de la fédération tout au long de la crise qu’a connue notre pays, le président de l’APBEF du Mali, Moussa Alassane Diallo a déclaré que les banques n’ont pas fermé au Mali pendant cette crise sauf une seule journée à cause de la psychose qui a régné à Bamako. Le président Diallo a aussi expliqué que l’arrivée d’autres banques dans l’espace Uémoa est une opportunité car elles vont apporter une expertise et contribuer au développement institutionnel et économique des pays de l’union.
Le Mali qui sort un peu sa tête de l’eau après la double crise, les responsables de la FAPBEF ont promis d’accompagner notre pays à sortir du gouffre tout en épaulant aussi les opérateurs économiques. Egalement, pour une bonne prestation de service, les banques comptent  sur une assistance de l’Etat. C’est pourquoi, les responsables de la FAPBEF qui attendent beaucoup de l’Etat, souhaitent travailler dans un environnement sécurisé, d’une régularité de l’énergie et des réseaux télécom fiables. Ils ont aussi plaidé pour que l’Etat les appuie en les exonérant de certains droits douaniers afin de faciliter les investissements. Selon le président Moussa Alassane Diallo, cette question de sécurité est d’autant plus pertinente surtout en ce qui concerne les trois régions du nord. Il  demande au futur gouvernement de prendre en compte cet aspect avec un plan d’action pour assurer le redémarrage des activités bancaires dans les régions du Nord du pays. Avant d’ajouter que cette relance des activités bancaires passe nécessairement par le retour des entreprises. Et en insistant beaucoup sur cette question, il a affirmé que la sécurité des agents des banques est un impératif et il ne prend pas le risque d’envoyer ses agents dans ces localités tant que les conditions de sécurité ne sont pas réunies.
Zakariyaou Fomba  

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