Les cabrioles comptables des alchimistes de la BHM : Aujourd’hui, les manipulations des recettes des Halles

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Le 5 juin dernier nous avons levé un coin de voile sur le litige qui oppose la SICG à la BHM depuis 2003. A cet effet, nous avons relaté le rapport du juge commissaire relatif à la reddition des comptes entre les deux structures, remis à la Cour d”appel de Bamako le 5 décembre 2006.
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Aujourd”hui nous abordons un des plus gros chapitres de leurs relations tumultueuses, celui de la commercialisation des espaces des Halles de Bamako dont la BHM avait la charge exclusive à la demande du gouvernement de notre pays. Mais avant tout,  il est bon de rappeler comment la SICG s”est retrouvée à Bamako et comment la BHM est devenue la banque du projet des Halles ? C”est à la demande du District de Bamako que la BHM a contacté la SICG en 2000.

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L”ancien PDG  de la banque, Mamadou Baba Diawara,  s”est rendu à Abidjan avec un de ses collaborateurs : Sadio Diallo,  pour comprendre le fonctionnement du concept de financement de la SICG et pour apprécier ses réalisations.  En Côte d”Ivoire, la SICG a réalisé 4 marchés de 1996 à 2000,  sans concours bancaire. Donc,  sans frais financier. Ce qui suscita l”intérêt de la BHM. A Abidjan, la SICG commercialisait elle-même ces marchés. Elle vendait, elle encaissait et elle reversait dans les différentes banques où étaient domiciliés ses comptes. La plupart des commerçants installés dans ses marchés à Abidjan sont des compatriotes partis faire fortune en Côte d’Ivoire .

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Ces derniers nous ont fait savoir qu”ils n”ont jamais été dans une banque, pour réserver leur espace à Abidjan. Ils payaient à la SICG directement le droit au bail (pas de portes) et qu’ils devaient,  en outre,  s”acquitter d”un loyer mensuel. Ils le faisaient en toute confiance à Mr Saidi uniquement. Ils ont tous eu leur magasin, sans problème. Plus de 5000 maliens ont été ainsi installés par la SICG dans ces marchés.  Il n”y avait ni panique, ni agent immobilier entre eux et cette dernière.

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Aujourd’hui nos compatriotes que nous avons interrogés,  sont tristes de savoir que la BHM a créé des problèmes à la SICG. Selon eux, à Bamako, les commerçants ont été choyés par le District et le gouvernement malien. Ils n”avaient pas de loyer à payer à la SICG. L”Etat a exonéré le projet de toutes sortes de taxes pour pouvoir obtenir du promoteur que les acquéreurs ne paient pas de loyers. Ce qui faisait dire à tort à certains que les magasins des Halles étaient très chers.

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En réalité, le mécanisme d”acquisition adopté à Bamako était différent de celui d”Abidjan. Ici les commerçants s”acquittent d”un montant fixe et définitif et ne paient pas de loyers. Souvent on oublie de le rappeler. La BHM a tenu à faire la commercialisation exclusivement pour vendre et encaisser. En outre,  elle s”était engagée à financer et à soutenir les acquéreurs des Halles dans leur commerce. Une des conditions posées par la SICG et le District pour accepter de donner l”exclusivité à la BHM. La SICG, contrairement à ce qui s”est dit, a demandé à la BHM de participer pleinement auprès des acquéreurs pour l”animation des Halles. On ne pouvait pas se cantonner au seul fait de vendre des espaces. Le concept SICG est tout une religion .

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Dans chacun des marchés SICG en Côte d”ivoire, il y a au minimum 4 banques qui participent aux côtés des commerçants dans leurs activités. La BHM voulait être seule et toute seule. Elle devait mettre en place une ligne de crédit de fonds de roulements pour tous les acquéreurs qui auraient domicilié leurs opérations chez elle. Le constat est aujourd”hui amer. Rien n”a été respecté par la BHM. Si la Banque avait suivi le plan marketing mis en place par la SICG, aujourd”hui elle aurait eu un chiffre d”affaires conséquent.

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Chacun son métier, dit l”adage. Nous reviendrons par ailleurs sur les non-dits des Halles et les connexions entre la BHM et l”ACI ultérieurement. 358 millions prélevés sur le compte de la SICGLa BHM s”est permise en outre de prélever sur le compte de la SICG plus de 358 millions pour rembourser de "supposés" clients à l”insu de cette dernière en violation des conditions générales d”acquisition qui sont pourtant indiquées sur les Lettres d”engagements signées par chaque acquéreur (voir copie).  Les clients connaissent bien les règles des marchés. Ils sont partout, ici et à Abidjan. Le monde des commerçants est une famille ambulante,…

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En plus, ces personnes n”ont jamais fait de demande à la SICG . Pourquoi la BHM n”a-t-elle pas respecté à la lettre les clauses mentionnées ? Comme doit le faire tout "Mandataire"? Il en est de même du non respect des dates de valeur des versements qui ont engendré de gros dommages financiers à la SICG. Nous reviendrons là-dessus et sur tous les autres prélèvements effectués par la BHM, dans le désordre, sur le compte de la SICG. (voir fac-similé). 

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Pour pouvoir  cacher ces différentes cabrioles, les agents de la BHM ont usé de la rétention des pièces pour que sa cliente ne découvre pas le pot aux roses. Malheureusement cette gestion clandestine et archaïque ne pouvait durer indéfiniment. Il y a un moment où il faut donner les pièces. Surtout les lettres d”engagements et les pièces qui justifient les règlements.. La SICG sentant que la BHM ne voulait pas lui remettre les pièces afférentes aux Halles a dû saisir la justice le 3 Août 2004. Et le Il octobre 2004, le Tribunal de Commerce ordonna à la banque de remettre toutes les pièces de la commercialisation à la SICG,  afin de lui permettre de pouvoir faire ses comptes proprement (voir fac-similé).

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La banque a interjeté appel de cette décision et pour cause … Pourquoi un tel comportement quand on a rien à se reprocher ? A ce jour la BHM n”arrive toujours pas à justifier où sont passés les 14.910.255.000 francs ? Mais au fait, pourquoi la banque ne s”est-elle souvenu qu”il faillait déduire les 358 millions remboursés à des « supposés » clients de ces 14.910.255.000 francs avant de prélever les 2% ? 5 ans après,  on est en permanence dans le flou total. Comment ces messieurs de la BHM ont-ils pensé que Saidi, un homme d’affaires averti, allait accepter de tels comptes farfelus ?

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Aucune convention de compte courant n”a été signée entre SICG et BHM. Selon un cadre de la BHM, la banque ne pouvait demander à la SICG de signer une convention de compte courant puisque les recettes devaient basculer automatiquement sur le compte 67NOO de la SICG pour couvrir,  à chaque fois,  les retraits de cette dernière. La BHM annonçait à grand tapage médiatique que les Halles ont été entièrement vendues. Les responsables de la NHM ont-ils oublié que le Mali d”aujourd”hui ne permet plus de telles gestions hasardeuses ?  Pour pouvoir couvrir leurs forfaits, ils ont joué aux griots, aux médisants en parcourant les "grins" et les salons pour dénigrer le PDG de la SICG,  Saidi Mahomed Jamal. Que n”ont-ils pas imaginé?

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Que n’ont-ils manigancé?  Ils sont allés Jusqu”à écrire un livre séditieux et plein de mensonges … ATT-cratie. Saidi, très informé, a laissé les gens avec leurs illusions. Il attendait sereinement que la justice avance dans la reddition des comptes, seul endroit où la vérité doit être connue. Son calme a trompé plus d”un. 54 milliards mobilisés en 3 ansPour revenir à la commercialisation des Halles, la BHM a été agréablement surprise en février 2001 de savoir que les réservations des espaces dépassaient les 3 milliards (voir fac-similé), quelques mois après la pose de la première pierre qui a eu lieu le 1er Mai 2000. La BHM n”a jamais connu autant d”engouement auparavant. Cela lui a permis de collecter dans les foyers maliens à l”extérieur plus de 50 milliards.

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L”opération était si juteuse qu”elle a donné le tourniquet aux agents de la banque de l’habitat.  Au rythme où allaient les réservations, le projet des Halles pouvait être bouclé en moins de 3 ans et la SICG n”aurait peut être plus besoin de la BHM.  La Direction de la banque a donc pensé à un plan destructeur à ce stade pour d”une part empêcher Saidi d”entrer dans ses fonds et d”autres part éloigner ses concurrents : les autres banques qui pouvaient lui piquer le projet et son client.  Il fallait donc prendre la SICG en otage et surtout l’empêcher d”avoir accès aux chiffres réels de la commercialisation des Halles Félix Houphouët Boigny de Bamako.

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Les faits étant têtus,  Diawara confirmait,  à chaque fois dans ses interventions,  que les Halles ont été autofinancées à 80% par le concept mis en place par la SICG. Mamadou Baba Diawara,  pour rester cohérent avec lui-même,  reconnaîtra dans un mémo adressé à Bassari Touré , alors Ministre des Finances,  que dans le projet des Halles, il s”agissait plutôt de mobilisation de l”épargne (par la vente des espaces) et non de prêts bancaires … (voir fac-similé).

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Dans le jargon bancaire, on dira que le projet des Halles a crée ses propres ressources de financement.  C”est toute l”intelligence de ce concept de la SICG et de son Président que la BHM a voulu exploiter à son seul profit. La SICG réclamera,  à coup sûr,  des milliards de dommages à la BHM pour ce fait et pour toute cette cabale financière montée contre elle.  La Direction de la BHM, pour pouvoir parvenir à ses fins,  a dû dissimuler la vérité des chiffres en relevant Mlle Binta Yattassaye (devenue depuis Mme Soumeylou Boubèye Maïga) et Tangara Mamadou, qui étaient en charge du suivi des Halles,  dès le mois de Mai 2001,  pour les remplacer par Mme Najim et Mme Dicko Aminata,  selon plusieurs sources concordantes à l”intérieur même de la BHM. Les langues commencent à se délier maintenant.

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Ainsi avec l”arrivée de Mme Najim, à la tête de la commercialisation, les états qu”établissaient Binta et Tangara ont cessé d”exister. Les Halles ont quand même permis à la BHM de mobiliser plus de 54 milliards en 3 ans dont 9 milliards de francs par emprunt obligataire en 2004. Le hasard faisant bien les choses, c”est Modibo Cissé, l’actuel PDG de la BHM qui avait conduit cette opération. Il était,  à cette date, DG de la SGI/MALI. (Société de Gestion Immobilière).

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Dans sa quête de mobilisation des fonds, la SGI de Modibo Cissé a mis en exergue le succès des Halles de Bamako et la capacité de la BHM à avoir mené ce projet à terme. Cela a convaincu les souscripteurs d”adhérer à cet emprunt obligataire. Modibo Cissé ne peut pas,  comme directeur de la SGI/Mali, dire que les Halles ont été un succès (9 milliards de FCFA d’emprunts) et aujourd’hui comme PDG de la BHM,  dire que les mêmes Halles ont été un gouffre pour justifier la gestion calamiteuse de la banque qu’il dirige et couvrir de fait les manipulations des comptes de la SICG. N”a-t-on pas voulu,  en réalité,  se servir du "dos large" de la SICG et des Halles comme boucs émissaires pour justifier les milliards "jetés",  et le mot n”est pas assez fort dans d”autres projets en "cartons-pâtes" pour cacher leurs monstrueuses malversations? 

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Modibo Cissé devrait plutôt s”atteler à payer ce que la BHM doit à la SICG avec tous les dommages causés. Des exemples montrent à quel point les agents de la banque ont fait fort dans la manipulation des chiffres et la dissimulation des pièces. Plusieurs attestions de propriétés établies par la Direction de la BHM ont été remises aux acquéreurs sans que la SICG ne perçoive la contrepartie lui revenant sur son compte(voir copies).

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Qui peut affirmer que la banque n”a pas perçu les fonds auprès des acquéreurs avant de leur délivrer lesdites attestations? Selon des banquiers, les attestations de propriétés émises par la banque l”engagent. En droit ces acquéreurs ont payé. La BHM vient ainsi de s”apercevoir qu”elle s”est trompée sur le compte de Saidi Mahomed Jamal qui a fait l”objet de plusieurs formes de diffamations et de médisances notoires de sa part. On constate aussi que la BHM faisait remplir aux acquéreurs des Lettres d”engagements sans indiquer le montant des versements effectués. Des abus de blanc seing. Pourtant les lettres sont assez explicites le client verse à la BHM pour le compte de la SICG la somme de…          ".

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Ceci prouve que la SICG est la seule propriétaire des Halles de Bamako. La BHM étant son mandataire. Comment la banque peut-elle alors confisquer et retenir par devers elle les versements effectués par les acquéreurs et reconnus par elle le 24 décembre 2002 jusqu”à ce jour ? Les fac-similés des pièces parlent d”eux mêmes.  Plus frappant, l”état des recettes remis au juge par la BHM lors de la reddition des comptes est ahurissant. On y perd son latin.

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On est surpris de ne pas retrouver le règlement de l”agence BHM située aux Halles. Rien que ce fait démontre avec quelle légèreté la BHM gérait ses propres ressources et par de là celles de ses clients. Où sont donc passés les 271 millions pour l”acquisition de cette agence de la BHM? Les libellés édulcorés sur les relevés bancaires ont ainsi perdu la banque qui semble ne plus se retrouver. Autre constat, plus de 500 comptes clients des Halles ont été soustraits du listing informatique de la banque (voir copie). Comment peut-on avec un  tel constat disposer de comptes fiables? La SICG a réussi à avoir toutes les preuves de ces grotesques manipulations après moult difficultés.

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Malgré cela, elle a privilégié le règlement amiable depuis 2004 pour ne pas créer des troubles du fait des relations fraternelles qui existent entre les chefs d”Etats ivoirien et malien. Les agents de la BHM ont préféré la calomnie et la médisance plutôt que régler le problème. Dans une édition spéciale nous évoquerons toutes les pressions, intimidations, menaces de mort , calomnies, contraintes par corps et autres qu”ont subies Mr Saidi et sa famille. Souvenez-vous de l”affaire du Corbeau, des insinuations du Vérificateur, du livre ATT-cratie, etc. …. Toute une machinerie destructrice mise en place par une confrérie pour abattre un seul homme et son entreprise. Nous dénoncerons toutes ces manœuvres qui déshonorent notre pays.

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Est-il besoin, encore ici,  de rappeler le discours du Président lors de son investiture, le 8 juin dernier, quand il disait  que déjà au 13ème siècle notre société s”était dotée d”une charte qui codifiait "la protection des activités professionnelles et des biens" ? Le cas de la SICG en est une belle illustration. Une entreprise qui a apporté son savoir faire à la demande de nos autorités ne peut être victime de tels manquements et mépris. Nous avons une responsabilité morale. La mauvaise gestion de la BHM ne peut être imputée à ses clients. Pour revenir au second volet, plus de 358 millions ont été prélevés sans l”aval de la SICG.  A ce propos, la BHM a prélevé ces sommes d”argent sans son autorisation pour rembourser certains  « clients » qui auraient décidé de renoncer à l”acquisition de leur espace. 

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Même dans leurs courriers respectifs Baba Diawara et Baba Sylla adressés à la SICG le 12 Août 2004 et le 13 Avril 2005. (voir fac-similé), les deux ex-PDG demandaient à la SICG l”autorisation préalable pour pouvoir faire des remboursement à des clients. La SICG pouvait refuser ou accepter. Certains prélèvements ont aussi attiré notre attention. Celui de Mr Aguibou Bouaré, responsable juridique de la BHM. Le sieur Bouaré a prélevé de son propre chef,  le 12 Février 2004, 4 500 000 FCFA sur le compte 67NOO de la SICG (voir copie). Il est bien placé pour savoir ce qui est autorisé ou interdit dans la pratique bancaire. 

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Plus grave, le contrat d”acquisition de son espace avait été enregistré une semaine auparavant, soit le 6 Février 2004. (voir copie acte de Me Madina Dem). Notre juriste,  Bouaré a ainsi récupéré ses 4 500 000 francs et a gardé le magasin en sus et après avoir perçu une commission de 2% en 2002 (SVP). C”est un bon retour sur investissement. Un autre cas, celui de Mr Yeheya 1. Maïga. La BHM a prélevé sur le compte SICG 67N 00, la somme de 4 534 995 FCFA pour les virer sur le compte de Mr Yeheya 1.  Sur ce virement en date du 13 Septembre 2002, on peut lire que le remboursement a été fait pour défaut de réservation (voir copie).  Un autre mensonge sans signature. Le client a une attestation de propriété de la BHM depuis le 8 juillet 2002,  doublée d”un contrat en bonne et due forme signée le 1er juillet 2002 (voir copie). 

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Le monde à l”envers. Cela démontre,  si besoin en était encore que la BHM considérait les Halles et la SICG comme « sa vache laitière et sa fermière ». A elle le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière Vous renoncez à votre espace, on vous rembourse et on prélève 2% au passage sur le compte de la SICG ! Malheureusement,  des dizaines d”exemples comme ceux-ci existent. Comment des agents de la banque ont-ils pu agir ainsi sans être inquiétés? D”où détiennent-ils la force de leur audace?  La banque est une institution et est régie par une loi bancaire. Là encore,  la BHM aura à payer le prix de ses errements. Il s”avère, en outre,  que la plupart des personnes ayant désisté sont des agents de la BHM ayant obtenu des prêts auprès de leur banque pour acquérir des espaces aux Halles.

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En désistant à leur tour et en ne remboursant pas les prêts mis à leur disposition, ces agents n”ont-ils pas détourné le prêt à d”autres fins?  Tous ces cabinets d”audits juridiques et financiers payés à coup de millions par le Gouvernement pour auditer la BHM, ont-ils fait objectivement leur travail? Il y a lieu d”en douter. On se demande si la BHM n”est pas devenue un lieu festif et carnavalesque où chacun vient et joue sa propre musique, le "coupé-décalé". Dans nos prochaines éditions nous relaterons d”autres épisodes de ce feuilleton sulfureux qui fait déjà cas d”école.

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Adama Dramé.

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