Le ministre, Les grossistes et la flambée des prix :Accusés, levez-vous !

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Le rapport national 2010 du ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes âgées, sur le développement humain durable est sans appel : les grossistes sont à l’origine de la spéculation et de la flambée des prix dans notre pays.
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rnSeptième du genre, ce rapport a été réalisé avec le concours de l’observatoire du développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté. Lourd de 151 pages le document met à nu des causes et non des moindres sur la crise alimentaire et la flambée des prix des denrées de première nécessité dans notre pays.
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rnSelon le rapport, les commerçants détaillants de Sikasso accusent les grossistes d’être à l’origine de la crise sur le marché.
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rn« Les commerçants grossistes forment des oligopoles très puissants en organisant des circuits de distribution. De telle sorte que les prix ne peuvent pas connaître de baisse. Même si les céréales sont disponibles sur le marché », s’insurgent des commerçants du Kénédougou.
rnPour les consommateurs, la crise alimentaire est occasionnée par le mécanisme autour du monopole des  produits de consommation par une poignée d’individus : « Dès qu’on accorde le privilège à un groupe de commerçants d’importer des céréales,  ils font du marché ce qui leur passe par la tête. Quelque soit les dispositifs pris par le gouvernement », fustigent les consommateurs.
rnPar ailleurs, dans le rapport, un responsable du Haut Conseil Islamique, déplore que les exonérations ne sont pas intégrées dans le dispositif assurant la sécurité et la souveraineté alimentaire. Avant de s’insurger :
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rn« La crise alimentaire que connaît, actuellement, notre pays n’a d’autre explication que l’omission des principes religieux et moraux par les politiques  de développement agricole et rural. C’est pourquoi depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, ces politiques, au lieu de contribuer à l’épanouissement de l’homme, conduisent à la précarité et à l’aliénation ».
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rnd’autre part, dans le rapport, certains témoignages soutiennent que  les exonérations accordées par l’Etat aux grossistes auraient abouti à la crise que notre  pays traverse, aujourd’hui.
rnCet avis est partagé par un conseiller de l’Assemblée Permanente de la  Chambre d’Agriculture du Mali (APCAM) et le chef du quartier de Kalabancoro.
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rnSelon eux, la crise alimentaire est orchestrée par ceux qui ont les moyens de faire une rétention sur les vivres afin de les rendre plus chers.
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rnEn outre, pour l’Association des Consommateurs du Mali (ASCOMA), la crise alimentaire est provoquée par les commerçants qui prennent l’Etat en otage. Certains commerçants dans notre pays achètent tout le sucre pour le revendre à l’Etat.
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rnPourtant, soutient un responsable de l’association, c’est le contraire qui devrait se produire. A l’en croire, il y a des crises provoquées pour satisfaire  les intérêts personnels.
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rnQuant aux élus communaux, conclue le rapport, la crise alimentaire s’expliquerait par le manque de suivi des importations des céréales et des récoltes  réalisées dans notre pays. Comme pour dire que la faute revient à l’Etat, et que c’est à ce dernier de prendre ses responsabilités contre les grossistes qui se font de l’argent sur les dos des consommateurs.
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rnBaba Ahmed
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