Le Conseil des ministres du mercredi l’a confirmé : Les recettes de l’Etat prévue pour près de 1500 milliards chute à 932 F CFA milliards environs

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Chute vertigineuse des recettes de l’Etat provoquée par la crise, des dépenses qui se réduites pour permettre à l’Etat de ne pas aller droit dans le mur de la cessation de paiement. Le tableau financier de l’Etat du Mali est sombre. Il a été peint lors du dernier conseil des ministres.
Sur présentation du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, le Conseil des Ministres a adopté les projets de textes ci-après :
Au volet  projet de loi de finances rectificative 2012, la loi de finances initiale  avait été bâtie sur des hypothèses macro-économiques avec un taux de croissance réel du PIB de 5,5 % basé sur l’augmentation des productions aurifère et agricole, un taux de croissance nominal du PIB de 8,5 % et un taux d’inflation de 2,2 %. Son exécution a été entravée par une série de crises que notre pays a connues et qui ont entraîné de grandes incertitudes sur les objectifs de recettes budgétaires en raison de la contraction de l’activité économique.
Ce contexte a rendu nécessaire la conduite d’une politique budgétaire très restrictive afin d’éviter une impasse budgétaire et d’assurer la stabilité macroéconomique. En l’absence de financement extérieur lié à la suspension de l’aide au développement, le niveau des dépenses a été réduit en tenant compte des ressources mobilisables, tout en dégageant des marges à l’intérieur des dépenses pour faire face aux préoccupations sécuritaires du pays. Ainsi, la loi de finances initiale a été révisée en recettes et en dépenses pour ne retenir que le niveau des recettes intérieures ajustées de l’impact de la contraction de l’activité économique et des mesures d’exonération fiscales.
La loi de finances rectifiée 2012 est composée des  recettes pour  931 milliards 659 millions de francs CFA contre une prévision initiale 1 341 milliards 508 millions de francs CFA; et des dépenses pour 988 milliards 605 millions de francs CFA contre une prévision initiale de 1 483 milliards 495 millions de francs CFA.
Concernant le  projet de loi de finances 2013, le Conseil des ministres rapelle que “la loi de finances, communément appelée  Budget d’Etat, détermine les ressources et les charges de l’Etat au cours d’une année. A ce titre, elle est l’instrument privilégié de réalisation des objectifs de la politique économique, sociale et culturelle de la Nation “.
La préparation du projet de loi de finances 2013 est intervenue à un moment où l’économie nationale est soumise aux mêmes crises que celles déjà évoquées.
Le projet de loi de finances 2013 prévoit et autorise l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat, établit les priorités de l’action gouvernementale pour l’année 2013 et  tient compte de la conjoncture internationale, sous-régionale et nationale.
Le communiqué précise que la répartition des crédits par secteur témoigne de la volonté du Gouvernement de continuer à accorder la priorité au développement humain et social tout en prenant en compte les préoccupations relatives à la défense et à la sécurité.
Concernant le projet de budget d’Etat  2013, les recettes se chiffrent à 1007 milliards 80 millions de FCFA, contre 931 milliards 659 millions de FCFA dans  le budget rectifié 2012. Les dépenses étaient prévues pour 1 057 milliards 257 millions de FCFA contre 988 milliards 606 millions de FCFA dans le budget rectifié 2012. Le budget d’Etat 2013 dégage un déficit prévisionnel de 50 milliards 177 millions de FCFA contre 56 milliards  946 millions de FCFA dans le budget rectifié 2012, soit une réduction de 6 milliards 769 millions de FCFA. Ce déficit sera financé par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures en cas de reprise de la coopération avec les partenaires   et, le cas échéant, par la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunts  émis par le Trésor.
     Bruno D. SEGBEDJI

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