Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, est rentré mercredi soir de Lomé où il avait pris part en compagnie de ses pairs du Niger, Mahamadou Issoufou, et du Benin, Thomas Yayi Boni, et, bien entendu, de Faure Essozimna Gnassingbé, l’hôte du sommet, à l’ouverture du colloque commémoratif des 40 ans de la Banque ouest africaine de développement (BOAD). La BOAD, on se rappelle, a été créée le 14 novembre 1973, avec pour siège Lomé.
Arrivé mardi à 17 heures locales, dans la capitale togolaise, Ibrahim Boubacar Kéïta a été accueilli à sa descente d’avion par ses homologues du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, et du Niger, Mahamadou Issoufou, arrivé quelques minutes plus tôt.
Après la revue d’un détachement de l’armée togolaise et des corps constitués, les trois chefs d’Etat ont eu un long entretien dans un salon d’honneur de l’aéroport international, Gnassimbé Eyadema. A l’issue de cet entretien, le président du Niger a expliqué à la presse l’intérêt que les chefs d’Etat de l’UEMOA accordent à la BOAD qui, au fil des années, est devenu un instrument important dans le développement des pays membres.
C’est dans la Salle des fêtes de Lomé II que s’est déroulée la cérémonie d’ouverture de ce colloque de deux jours axé sur la contribution de la BOAD au développement des pays de l’UEMOA en présence des quatre chefs d’Etat.
Son thème – les banques sous régionales de développement, nouveaux enjeux, nouveaux défis – traduit la détermination des chefs d’Etat à approfondir la réflexion sur la meilleure manière de renforcer la contribution de cette institution financière au développement des économies de l’UEMOA.
La BOAD intervient dans les domaines du développement des infrastructures, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement, du développement rural et agricole, et de l’industrie. Elle intervient aussi dans la garantie, les arrangements de financement et de conseil.
Depuis le démarrage de ses activités opérationnelles en 1976, la banque s’efforce de remplir ses missions qui sont de promouvoir le développement équilibré des Etats membres et de réaliser l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest. Ses performances sont louables et illustrent la volonté des acteurs de la banque d’en faire un instrument au service des populations.
A la fin du mois de septembre 2013, les engagements cumulés de la banque étaient ainsi chiffrés à 2723,6 milliards de Fcfa pour 680 opérations dans les pays membre de l’UEMOA (lire l’article de D. Djiré).
De même avec un capital de départ de 2,9 milliards de Fcfa, le capital de la BOAD est estimé de nos jours à 1050 milliards de Fcfa, a indiqué le président de la BOAD, Christian Adovelande, qui a remercié ses prédécesseurs à la tête l’institution financière.
Dans le domaine des infrastructures économiques, les activités de la Banque ont contribué au renforcement de la complémentarité et de la compétitivité des économies de l’Union, concourant ainsi à la diversification des économies. C’est ainsi qu’en matière d’infrastructures portuaires et aéroportuaires, les ports maritimes de Dakar, San-Pedro, Abidjan, Lomé et Cotonou et les aéroports internationaux des pays de l’Union ont bénéficié de financements de la banque pour la réalisation d’investissements permettant d’améliorer la sécurité et la qualité des prestations. Ces fonds ont aussi permis de réhabiliter les infrastructures existantes et d’augmenter la capacité des installations.
S’agissant, par exemple, des routes, plus de 5 265 km de routes nationales et de liaisons inter-Etats ont été bitumées, dont environ 2 750 km dans le cadre du Programme d’actions communautaires des infrastructures et du transport routier (PACITR). C’est le cas de l’axe routier Bamako-Dakar, par le Sud, d’une longueur d’environ 370 km ou de la route Abidjan-Adzopé en Côte d’Ivoire. La banque a également contribué au financement et à la réhabilitation des chemins de fer Dakar-Bamako et Abidjan-Ouagadougou.
Dans le domaine de l’énergie, les financements de la BOAD ont contribué à la construction de 1400 km de lignes électriques d’interconnexion entre les Etats membres et au renforcement, pour une puissance de plus de 1000 MW, des capacités de production, de transport et de distribution électrique sur les réseaux de transports inter-Etats.
Dans le cadre du développement agricole et de l’autosuffisance alimentaire, l’institution a ainsi financé au moins un projet agricole dans chaque pays membre, pour un montant global de 59,7 milliards de Fcfa, a expliqué Christian Adovelande.
Dans le domaine des télécommunications, les réseaux de télécommunication des pays de l’Union ont bénéficié de financements pour la réalisation d’investissements permettant de moderniser les équipements, d’élargir la gamme de services et d’accroître la densité téléphonique. A la fin de l’année 2009, plus de 28 800 millions abonnés ont été connectés aux réseaux mobiles.
Pour être beaucoup plus efficace, la BOAD a également mis en place des instruments de financement.
Son plan stratégique 2009-2013 relève d’une vision qui est de faire de la BOAD, à l’horizon 2020, une banque de développement, forte et de référence mondiale, dans le marché commun régional, a indiqué le président de la BOAD.
Le président togolais, Faure Gnassingbé, a salué la vision des Pères de l’indépendance qui ont su anticiper en dotant notre sous région de cet important instrument. L’histoire de la BOAD est aussi celle du Togo qui a donné mais également reçu de l’institution financière. Il a réitéré la volonté de son pays d’accompagner l’institution dans l’atteinte de ses objectifs. Il s’est réjoui de la présence du président Ibrahim Boubacar Kéïta qui annonce le retour de notre pays sur la scène internationale et dans le concert des Nations.
Le président béninois, Thomas Yayi Boni, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA, a constaté que la BOAD est un instrument efficace pour les Etats membres de l’union. Yayi Boni qui a présidé la BOAD de 1996 à 2006, a souhaité que l’institution fasse mieux encore en relevant les défis du renforcement de ses missions de banque régionale de développement, de mobilisation de ressources, de création de pôle de financement, de lutte contre la pauvreté et d’instrument d’intégration sous régionale.
Auparavant, Ibrahim Boubacar Kéïta avait reçu à sa résidence à la Cité de l’OUA à Lomé, ses homologues Thomas Yayi Boni et Mahamadou Issoufou.
Be. COULIBALY
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Mali – BOAD : 339 MILLIARDS DE FCFA POUR 78 IMPORTANTES OPERATIONS
Notre pays est membre fondateur de la Banque de développement des Etats d’Afrique de l’Ouest (BOAD). Par conséquent, il est membre titulaire d’action de série A bénéficiant de tous les avantages et privilèges de la banque.
Notre pays a bénéficié de beaucoup d’instruments de financement de l’institution sous-régionale. Ainsi, en 40 ans d’existence, la BOAD a financé dans notre pays 78 importantes opérations pour un montant estimé à 339 milliards de Fcfa. Ce qui correspondrait à 12,4 % des concours de l’institution.
Les projets financés ont permis à la banque d’accompagner le Mali dans la création de conditions favorables au recul de la pauvreté et à la mise en place des fondements d’une émergence économique.
Notre compatriote Bassary Touré qui est le vice-président de la BOAD, a réitéré l’engagement de l’institution à assister notre pays aussi bien dans la sortie de crise que dans la relance du développement et de la croissance. « Les engagements souscrits par la BOAD à la conférence des amis du Mali à Bruxelles le 15 mai dernier seront tenus. Des diligences sont engagées à cet effet par les services de l’institution et les partenaires maliens à cet effet », a assuré Bassary Touré qui a placé cet anniversaire sous le signe de la renaissance, de la vitalité et du souci de performance au bonheur des populations de l’UEMOA.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, s’est réjoui des bonnes relations entre notre pays et la BOAD qui intervient dans plusieurs secteurs de développement. Le Mali mettra tout en œuvre pour bénéficier des services de la banque notamment pour son secteur privé qui a véritablement besoin de soutien financier.
Le ministre délégué, chargé du Budget, Madani Touré, a pour sa part, remercié la BOAD pour son accompagnement en faveur de notre pays dans ses efforts de développement en général et dans la promotion des secteurs de développement en particulier. « Les autorités du Mali sont résolument engagées dans la reconstruction d’une économie prospère répondant aux aspirations profondes du peuple malien. La réalisation de ce chantier demande une mobilisation accrue de ressources internes et externes », a souligné Madani Touré qui a souhaité que la BOAD reste aux côtés du Mali pour la réalisation de ses chantiers de développement.
Le ministre Touré a aussi réitéré l’adhésion de notre pays à son nouveau plan stratégique qui permettra de redynamiser la coopération qui la lie à notre pays.
La rencontre de Lomé a été marquée par les témoignages du monde malien des affaires qui a bénéficié des financements de la BOAD. Des financements qui ont permis aux hommes d’affaires de se constituer en pools financiers dans leurs domaines respectifs. Le Groupe Azalaï, les caisses d’épargne et de crédit « Kafo Jiguinè » et autres grands holdings en sont une illustration.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a souligné l’importance que notre pays accorde aux actions de la BOAD. « Si la BOAD n’existait pas, il aurait fallu la créer », a dit le président Kéïta qui a rappelé les secteurs importants dans lesquels intervient la BOAD dans notre pays. Ce sont, entre autres, la sécurité et l’autosuffisance alimentaire, l’énergie, les infrastructures et l’eau. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA veilleront à faire de cette banque un instrument solide dans le développement, a promis le chef de l’Etat.
Be C.
je suis le secrétaire national de l’Association International des Étudiant en Agriculture et science connexe section Togo on veut adhéré à BOAD qu’allons nous faire? merci
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