Le ministre de la Solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, Hammadoun Konaté, représentant son homologue de l’Économie et des Finances, a procédé, le mercredi 30 avril, au Grand hôtel, au lancement du programme des filets sociaux ” Jigisèmèjiri “. C’était en présence du Directeur des opérations de la Banque mondiale au Mali, Paul Numba Um ainsi que du président du Conseil économique, social et culturel, Jeamille Bittar. Ce programme d’un montant de 35 milliards de FCFA, permettra, à travers le transfert monétique et la mise en place d’un système de filets sociaux de base, de soulager la souffrance de plus de 62 000 ménages pauvres ciblés à travers les huit régions du pays et le district de Bamako.
u cours de la décennie écoulée (2002-2012), le Mali a obtenu un taux de croissance soutenue autour de 5%. Malheureusement, cette bonne croissance n’a pas eu un impact déterminant en terme de réduction du niveau de la pauvreté. Le Mali, dont la population s’accroît très rapidement, est caractérisé par de forts taux de pauvreté (43,6% en 2010), sur lesquels 25% vivent dans l’extrême pauvreté. C’est ainsi que notre pays a sollicité de la Banque mondiale un programme qui va directement aux populations pauvres. D’où l’élaboration en 2011 de ce programme de filets sociaux qui sera institué par le premier ministre à travers un décret le 27 février 2013 et approuvé le 30 avril de la même année par le conseil d’administration de la Banque mondiale. Il est entré en vigueur dès août 2013.
Le programme de filets sociaux “Jigisèmèyiri” a pour objectif de mettre en place des transferts monétaires ciblés aux ménages pauvres et souffrant d’insécurité alimentaire et d’établir les piliers d’un système national de filets sociaux au Mali. A long terme, il s’agira d’améliorer les résultats en matière de capital humain ( en santé, nutrition, hygiène et économie familiale) des enfants.
D’un montant d’environ 35 milliards de FCFA financés par l’Association internationale pour le développement (IDA) du groupe de la Banque mondiale à travers un don, avec une contribution du gouvernement d’environ 600 millions de FCFA, Jigisèmèyiri sera mis en œuvre sur une période de 5 ans (2013-2018). Il a trois composantes : transfert monétaire et mesures d’accompagnement, mise en place d’un système de filets sociaux de base et gestion du projet.
S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre du CSCRP, le programme doit permettre des transferts monétiques à 62 000 ménages ciblés, pour plus de 400 000 bénéficiaires directs. Ces ménages pauvres percevront 10 000 FCFA par mois. Selon le coordinateur national du projet, Mahmoud Ali Sako, les premiers transferts ont déjà au lieu auprès de 5 000 menages.
Le directeur des opérations de la Banque mondiale au Mali, Paul Numba Um a profité de la cérémonie pour réitérer l’engagement de son institution à accompagner le Mali dans sa politique de lutte contre la pauvreté. Il a souligné que le taux de croissance soutenue ainsi que les efforts du gouvernement notamment les exonérations sur certains produits (gaz, carburant, électricité) profitent peu aux populations pauvres. Donc il fallait recourir à un autre mécanisme qui a déjà fait ses preuves dans d’autres pays comme le Brésil et le Mexique.
Pour lui, la finalité de ce programme est de permettre à ces familles de développer des capacités de résiliences et de sortir de la pauvreté conformément à l’ambition de la Banque mondiale de ramener l’extrême pauvreté à un niveau de 3%.
Le directeur des opérations de la Banque mondiale a souhaité que le projet puisse s’étendre aux régions du nord avant de donner l’assurance que si les résultats sont concluants, le programme sera prolongé et l’enveloppe augmentée.
Le ministre de la Solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction des régions du nord a déclaré que le gouvernement accorde une importance particulière à ce projet novateur qui doit permettre au bout du compte, aux bénéficiaires de sortir de l’assistanat pour aller vers une promotion sociale digne et en même temps accroitre les indicateurs de développement durable.
La cérémonie de lancement a été marquée par la remise au maire de la commune III, d’un chèque de 27 millions de FCFA représentant le montant des transferts du premier trimestre 2014 à 918 ménages. C’est le ministre Konaté et le président du Conseil économique, social et culturel, Jeamille Bittar qui ont procédé à cette remise.
Youssouf CAMARA
Faux et archi-faux.
c'est au nom des pauvres populations qu'ils( les dirigeants argentivores maliens) vont chercher à l'étranger de quoi s'enrichir. C'est honteux ce programme:10.000 FCFA par mois, que peut faire un chef de famille ayant par exemple en charge 2 marmots à nourrir, payer ce qui est devenu un luxe(=l'électricité) au Mali sans oublier la source de vie(=l'eau). Vous vous rendez compte de la moquerie de ces responsables irresponsables. Qu'ALLAH bénisse le Mali et qu’Il maudisse celui ou ceux qui veulent enterrer le Mali vivant.
Je me demande s’ils sont vraiment stupides à ce point ou si c’est une profonde haine et de méchanceté qui les habitent.
dans un pays ou trouver un jeune formé et qualifié dans son domaine est quasiment impossible, on éjecte 35 milliards qui n’auront aucun effet majeur dans la vie quotidienne des bénéficiaires, au lieu d’investir la moitié dans la formation des jeunes et l’autre moitié dans la création d’emploi.
une poudre que j’espère n’atteindre pas les yeux de la population.
favoriser et inciter à l’assistanat au lieu de privilégier l’effort et la dignité.
bah, merci pour l’honneur, cest de l’argent pour la corruption pure et simple, c’es tout. La Banque Mondiale a ruine tous les pays en developpement en Afrique en sapant la morale de leur population. Non, nous ne voulons pas de la mendacite mais du travail et de la dignite. Nous voulons apprendre a pecher et ne nous donnez pas le poisson tous les jours. La dependence chronique et ehontee. Monsieur le Ministre tu fais la honte des valeurs maliennes et africaines.Veritablement le “jigisemejiri” de la honte.
UN PROGRAMME A DENONCER avec LA DERNIERE RIGUEUR.
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