La Direction générale du budget organise, depuis hier lundi 20 mai, à l’hôtel Salam, l’atelier national de lancement des travaux du processus budgétaire 2014. L’ouverture de cette importante rencontre était présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des finances et du budget, Marimpa Samoura, en présence du Directeur général du budget, du Vérificateur général ainsi que des responsables des services financiers et de l’assiette de l’Etat. Il est attendu de cette concertation de deux jours un avant-projet de budget 2014 reflétant les priorités de l’Etat et un document budgétaire dont la lisibilité sera substantiellement améliorée.
Outre l’élaboration d’un avant-projet de budget 2014, il s’agira à travers cette rencontre de renforcer l’approche participative dans la préparation de la loi de finances, d’harmoniser les méthodes et instruments de mise en œuvre des politiques publiques, d’identifier les contraintes de l’utilisation de divers instruments dans le cycle budgétaire et d’améliorer la gouvernance financière.
Dans son intervention, le ministre délégué chargé du budget, Marimpa Samoura, a souligné que ce cadre de concertation a pour but de renforcer la participation dans le processus décisionnel des choix budgétaires qui sont déterminés sur la base des normes édictées par les nouvelles directives communautaires.
Celles-ci reposent sur les principes de la transparence budgétaire et de la recherche de la performance dans l’utilisation et l’allocation des ressources publiques, l’introduction des nouvelles classifications programmatiques et fonctionnelles et l’érection des ordonnateurs secondaires en ordonnateurs principaux. Toujours selon les nouvelles directives communautaires, l’élaboration du budget nécessitera désormais la production, d’une part, d’un document de programmation budgétaire et économique pluriannuel qui a une vocation de cadrage global des recettes et des dépenses, et d’autre part, d’un second document de programmation pluriannuel des dépenses qui présente à la fois l’évolution des crédits, les objectifs et les indicateurs des résultats. Le ministre a souligné avec force que “le renforcement du contrôle externe et interne constitue une condition essentielle d’une gestion saine des ressources publiques “. Aussi, dit-il, ” les innovations des nouvelles directives de l’UEMOA permettent de passer d’une logique de gestion budgétaire basée sur les moyens à une logique d’allocation des ressources orientées sur les résultats“.
Conscient d’assurer toute la transparence requise pour une gestion responsable et rigoureuse des finances publiques, le Mali a transcrit dans la législation nationale les directives communautaires. Car la crédibilité de notre système de gestion des finances publiques en est largement tributaire. “L’amélioration de la qualité de la gouvernance financière permet d’augmenter la capacité de résilience de notre économie et de réduire de manière significative la pauvreté et les inégalités ” a ajouté le ministre.
Il est revenu sur l’élaboration par notre pays du plan de relance durable 2013-2014 présenté à la communauté internationale le 15 mai dernier à Bruxelles. L’atteinte de ses objectifs exige une bonne préparation du budget de l’Etat et une bonne utilisation des ressources publiques en améliorant la gouvernance.
Youssouf CAMARA
peut-on avoir accès à ces documents finalisés ?
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