Le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers, Moussa Alassane Diallo a procédé, hier, au lancement de la 3ème édition de la Journée des banques, prévue du 5 au 6 avril, au CICB. L’objectif de cette rencontre devenue traditionnelle est de rendre les banques accessibles aux usagers afin d’améliorer le taux de bancarisation. Une opportunité aussi de mieux vulgariser les services et les produits bancaires.
u 5 au 6 avril se déroulera au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) la troisième édition de la Journée des Banques et des Etablissements Financiers du Mali. Cette initiative de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF) visant à promouvoir la bancarisation dont le taux est de 11% au Mali.
Autres objectifs : vulgariser les services et les produits commercialisés par l’ensemble des banques de la place et établir un dialogue et un échange fructueux entre les banques et la clientèle. En prélude à cette manifestation, le président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo, non moins PDG de la BNDA, était hier face à la presse, au siège de son association. Il s’agissait pour lui de présenter le programme de l’édition 2013. Selon lui, la Journée débutera dans l’après-midi du vendredi 5 avril, avec l’ouverture du Salon des Banques, placée sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances, Tiéna Coulibaly. Elle sera suivie par la visite guidée des stands par les invités. Ce Salon, faut-il le souligner, est un véritable espace d’exposition du savoir-faire des banques. Des hauts cadres des banques seront là pour expliquer aux usagers les différents produits et services, proposés aux usagers.
Deux thèmes seront débattus, le lendemain, à travers des conférences-débats. Le premier, qui porte sur : “ les impacts politico-sécuritaires sur les activités des banques et sur le financement des entreprises” sera animé par Moussa Alassane Diallo lui-même tandis que le second, traité par le directeur Général du GIM-UEMOA, Blaise Ahouantchedé, sera axé sur «le paiement électronique, accélérateur de développement». Comme lors des précédentes éditions, les étudiants en formation dans le domaine de la banque sont invités à ces conférences. Cette année, la soirée gala qui permet habituellement de boucler en beauté la journée, n’aura pas lieu à cause de l’état d’urgence en vigueur.
S’agissant de l’objectif du taux de bancarisation de 20% que l’APBEF s’était fixé au 31 décembre 2012, Moussa Alassane a précisé aux journalistes que ce taux n’a pas été atteint à cause du coup d’Etat du 22 mars 2012. Sinon, a-t-il déclaré, le Mali était bien parti pour l’atteindre . Faisant l’évaluation comptable de la crise au Nord du Mali, le président de l’APBEF a révélé que les banques ont perdu 18 milliards de FCFA à cause de cette crise notamment à Gao, Tombouctou et Kidal. Dont 4 milliards de FCFA en argent liquide, 12 milliards de FCFA de crédits distribués aux entreprises, tombéest en faillite. La valeur des dégâts matériels causés est estimée à 2 milliards de FCFA. Aux dires du conférencier, le plus important, c’était de sauver l’ensemble du personnel (80 agents) des différentes banques dans ces régions. Ce qui a été fait.
S’agissant du retour des banques au Nord du Mali, il est conditionné, selon le président de l’APBEF, à trois conditions : le retour définitif de la paix et de la sécurité, la réconciliation nationale et la reconstruction des bâtiments des agences.
A.B. HAIDARA