Lancement du processus budgétaire 2022 : un taux de croissance de 6% attendu

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Le Produit intérieur brut (PIB) du Mali franchira l’année prochaine la barre de 5% depuis 2019.  La bonne nouvelle a été donnée, ce jeudi 04 mars, par le Directeur général du budget lors de la conférence de lancement du processus budgétaire 2022. Une cérémonie présidée par le ministre de l’Economie et des Finances.

maliweb.net -Un taux de croissance de 6% en 2022 contre 4% cette année. Malgré la double crise sanitaire et sécuritaire, l’économie malienne devrait connaître une croissance nettement positive. C’est ce qui ressort des données sur l’« état des finances publiques », présentées par Sidiki Traoré, Directeur général du budget. Cependant, la croissance du PIB s’accommodera d’une inflation qui s’élèvera à 2% contre 1,5 en 2021.

L’inflation, c’est-à-dire l’augmentation du prix des produits, intervient dans un contexte marqué aussi par l’augmentation de la masse salariale nationale. Aux dires de Sidiki Traoré, l’incidence financière des engagements pris par le gouvernement et les syndicats se chiffre à 162,6 milliards CFA.  Une somme repartie comme suit : la majoration de la grille salariale des enseignants a coûté 24,296 milliards FCFA au budget 2021 ; l’harmonisation des grilles salariales se chiffre à 43,6 milliards, les recrutements ont coûté 26,1 milliards ; enfin 68,5 milliards FCFA ont repartis entre « autres avantages accordés ».

Sanou … rassure !

En 2021, a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances Alousséni Sanou, l’exécution du budget a été améliorée pour un double objectif : l’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et la maîtrise des dépenses publiques. En 2022, a expliqué le ministre Sanou, les perspectives macroéconomiques du Mali « incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente ».

« La stabilité macroéconomique doit être consolidée et renforcée », a ajouté le ministre de l’Economie et des Finances. Cela, assure-t-il, passera par une planification budgétaire pour renforcer la mobilisation des recettes intérieures et une amélioration de la qualité de la dépense. En 2022, le gouvernement vise un déficit budgétaire de 4,5% du PIB contre 5,5% dans la loi de finances initiale 2021. « Cet objectif s’inscrit dans une perspective de retour vers les critères de convergence communautaire de 3% à moyen terme », a conclu le ministre Sanou.

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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