Le ministre de l’Equipement et des Transports, Ahmed Diane Séméga, a procédé le jeudi dernier au Ghana au lancement des travaux des Entrepôts maliens dans ce pays. Ces travaux qui coûteront près d’un milliard de nos francs, seront parmi tant d’autres à concrétiser l’engagement de nos plus hautes autorités de rendre positif la continentalité de notre cher pays.
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La crise ivoirienne est venue rappeler aux autorités de notre pays la nécessité de diversification de ses débouchés portuaires dans notre sous région. Jadis, à plus de 70% de ses échanges portuaires avec la Côte d’Ivoire, le Mali depuis le déclenchement de la rébellion ivoirienne en 2002, enregistre par an une perte de 70 milliards de francs CFA de recettes par an. Face à cette dure réalité, les plus hautes autorités de la République avec à leur tête, le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, ont décidé de renverser la vapeur en transformant la continentalité du pays en un facteur positif, à travers une diversification des voies d’accès aux différents ports des pays de la sous région, que sont le Sénégal, le Togo, la Guinée Conakry, et le Ghana. C’est dans ce cadre que le Mali possède désormais des entrepôts dans la plupart de ces pays ci-dessus cités.
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Pour ce qui concerne le Ghana, le tout nouveau ministre de l’Equipement et des Transports, Ahmed Diane Séméga, en a fait un cheval de bataille dans la mission à lui confiée par le chef de l’Etat. D’où le lancement, le jeudi dernier, des travaux des entrepôts maliens au port de Tema. Une cérémonie grandeur nature qui a été une occasion renouvelée de réaffirmer l’excellence et le caractère exemplaire des liens sécuritaires d’amitié et de fraternité qui unissent nos deux pays et nos deux peuples. Ces entrepôts, dont le lancement vient d’être fait, seront réalisés sur une parcelle d’une superficie de 5 992 m2 dans la zone portuaire de Tema, obtenue au terme d’un protocole d’accord de coopération en matière de transport et de transit signé le 06 novembre 1985. C’est donc la cérémonie de lancement des travaux qui consacre la mise en valeur de ladite parcelle.
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A la cérémonie de lancement, présidée par le ministre de l’Equipement et des Transport du Mali, lequel avait à ses côtés le vice-minstre Ghanéen des transport, Ahmed Diane Séméga, a fait savoir que le port de Tema constitue un élément essentiel de la politique de diversification des échanges internationaux du Mali. Un port naturel d’approvisionnement des régions du Sud, de l’Est et du Centre de notre pays. Ce qui nécessite la mise en place d’infrastructures adéquates à la dimension des ambitions. C’est dans ce cadre, a-t-il poursuivi, que nos trois Etats (Burkina Faso, Ghana et Mali) ont entrepris en relation avec la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), la réalisation du Programme Routier numéro un (PR1) dont les principales composantes sont la réhabilitation de certains tronçons du corridor Tema-Ouagadougou-Bamako et la facilitation du transport et du transit sur ledit corridor.
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La réalisation des infrastructures d’Entrepôts Maliens au Ghana, entreprise par le département de l’Equipement et des Transports, coûtera à peu près un milliard de francs CFA, et s’inscrit dans la continuité des objectifs du programme ci-dessus évoqué. Les travaux concernent deux composantes que sont : la clôture et le dallage dont la finition est en cours et la construction de bureaux et magasins. Le ministre Séméga a aussi profité de ladite cérémonie pour apporter aux opérateurs économiques maliens le salut fraternel et chaleureux de Son Excellence M. le président de la République, Amadou Toumani Touré, ainsi que son engagement renouvelé à leur assurer un environnement propice à l’épanouissement de leurs affaires et partant, au développement du pays.
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A la partie ghanéenne, le ministre a adressé les remerciements des autorités de ce pays pour toutes les facilités qu’elles accordent au Mali à travers ces entrepôts et les commodités offertes aux opérateurs économiques maliens par les autorités portuaires de Tema et de Takoradi. Cependant, a-t-il martelé, ces efforts resteront vains si les mesures vigoureuses ne sont pas prises par nos Etats pour le démantèlement de toutes les barrières non tarifaires sur le corridor et la réalisation des postes de contrôle juxtaposés au niveau de nos frontières. C’est pourquoi il pense que la réunion des Ministres chargés des transports et des infrastructures du Programme Routier numéro un, prévue à Bamako le 15 novembre 2007, sera pour une occasion de concrétiser la volonté commune de relever ce défi.
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Abdoulaye Diakité
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