En prélude aux activités de la 3ème édition de la Journée des banques, le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef), Moussa Alassane Diallo, était face à la presse, le jeudi 27 mai 2013, au siège de l’Association à Sébénikoro.
Prévue du 5 au 6 avril 2013, au Cicb, cette rencontre, selon le Président de l’APBEF, a pour objectif de rendre les banques accessibles aux usagers afin d’améliorer le taux de bancarisation. C’est aussi une opportunité de mieux vulgariser les services et les produits bancaires. Comme innovation de cette édition, les élèves et étudiants seront massivement associés afin de connaitre davantage le marché de l’emploi.
La première journée sera consacrée à l’ouverture du Salon des Banques, placée sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances, Tiéna Coulibaly. Elle sera suivie par la visite guidée de l’exposition. Au menu de la troisième journée, deux thèmes seront débattus. Le premier, «les impacts politico-sécuritaires sur les activités des banques et sur le financement des entreprises» sera présenté par Moussa Alassane Diallo, Président de ladite Association. S’agissant du second thème, «le paiement électronique, accélérateur de développement», l’honneur revient au directeur général du Gim-Uemoa, Blaise Ahouantchedés, de l’introduire.
A la conférence de presse, Moussa Alassane Diallo a précisé que l’objectif du taux de bancarisation de 20% que l’Apbef s’était fixé au 31 décembre 2012, n’a pas été atteint à cause du coup d’Etat du 22 mars 2012. Selon lui : «Les activités de campagnes de sensibilisation au Mali afin d’atteindre notre objectif étaient bien parties. Mais, avec les évènements du 22 mars, tout a chamboulé. Nonobstant cette situation, nous pouvons dire que le taux de bancarisation du Mali, qui est de 11%, est une avancée considérable dans la mesure où le nous sommes en avance sur plusieurs pays de la sous région».
En faisant le point sur les pertes évaluées, suite à la crise sécuritaire dans les trois régions du nord-Mali, le président de l’Apbef dira que les banques ont perdu 18 milliards de Fcfa. Ce sombre bilan se résume comme suit : 4 milliards de Fcfa au titre des encaisses; en argent liquide ; 12 milliards de Fcfa de crédits distribués aux entreprises tombées est en faillite et 2 milliards de Fcfa comme dégâts matériels. «Le plus important, c’était de sauver l’ensemble du personnel (80 agents) des différentes banques dans ces régions. Il y a eu un seul blessé. Notre objectif est atteint», a déclaré le Président.
S’agissant du retour des banques au Nord du Mali, il est conditionné, selon le président de l’Apbef, à trois conditions : le retour définitif de la paix et de la sécurité, la réconciliation nationale et la reconstruction des bâtiments des agences.
Ibrahim M. GUEYE
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