L’Afrique de l’ouest et l’union européenne : Vers la mise en œuvre de l’Accord de Partenariat Economique

0

La salle «Wa Sissoko» du Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a servi de cadre à la tenue le jeudi dernier, un atelier national d’information et de sensibilisation sur la mise en Œuvre de l’Accord de Partenariat Economique entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union Européenne. La cérémonie était présidée par le secrétaire général du ministre des affaires étrangères, M. Mamadou Macki Traoré,  en présence du représentant du ministre de l’Economie et des finances et les représentants du ministre du commerce.

Cet atelier organisé avec l’appui financier de la commission de l’UEMOA et avait pour objectif d’améliorer la compréhension et les connaissances des experts nationaux sur le processus d’élaboration et de mise en œuvre de l’APE entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union Européenne.

Dans son mot de bienvenue, le secrétaire général du ministre des affaires étrangères, M. Mamadou Macki Traoré a dit ceci : «Pendant 10 ans, nous avons travaillé à l’avènement d’un APE qui puisse consolider le processus d’intégration, structurer et moderniser notre économie régionale, promouvoir nos exportations de produits manufacturés et relancer de façon irréversible la compétitivité de nos entreprises. Les négociations engagées le 6 octobre 2003, devaient s’achever au plus tard fin décembre 2007 pour permettre l’entrée en vigueur de l’Accord le 1er janvier 2008, mais n’ont pas pu être respectées. Lors de la 12ème session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernements de la CDEAO, tenue à Dakar le 25 octobre 2013, les chefs d’Etat ont demandé aux négociateurs en chef de l’Afrique de l’Ouest de reprendre les discussions avec la partie européenne.

Le 06 février 2014 a permis d’aboutir à un consensus portant sur une ouverture de 75% du commerce entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union Européenne qui sera opérée de façon progressive  sur 20 ans. Cette offre d’accès au marché ouest africain est basée sur le Tarif Extérieur commun de la CDEAO tel qu’approuvé par la réunion des ministères des Finances de la CDEAO des 20 et 21 JUIN 2013. Elle tient également compte d’une part, des mesures de protection complémentaire et d’ajustement progressif du Tarif Extérieur Commun et, d’autre part, des politiques sectorielles agricoles et industrielles adoptées ou mises en œuvre dans la région Afrique de l’Ouest», a-t-il déclaré.

Selon lui, les Etats membres de l’Union Européenne se sont engagés également à soutenir ledit programme, par le biais de leurs instruments de développement respectifs. Par ailleurs, le texte de l’Accord prévoit que le financement des mesures d’accompagnement puisse bénéficier de l’appui d’autres mécanismes financiers qui pourraient être créées en cas d’expiration de l’Accord de Cotonou. Le financement se fera sur la base de plans quinquennaux, des programmes et projets prioritaires retenus par l’Afrique de l’Ouest.

Lors du sommet des chefs d’Etat, tenu à ACCRA le 10 juillet 2014, les deux parties sont parvenues sur l’ensemble des questions, notamment sur l’offre d’accès au marché, le PAPED et le texte de l’Accord. En conséquence, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont demandé aux négociateurs en chef de l’Afrique de l’Ouest de prendre toutes les dispositions nécessaires pour engager le processus de signature de l’Accord et de sa mise en œuvre.

Pour terminer, il a salué les efforts des négociateurs, qui ont su préserver les intérêts des pays de la région et a félicité les parlementaires de l’intérêt qu’ils accordent à la question d’un APE consensuel entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union Européenne.

Fatogoma COULIBALY

 

Commentaires via Facebook :