La ministre de l’Industrie, des investissements et du commerce a posé, hier, la première pierre d’une unité de transformation et de conditionnement des fruits et légumes frais à YanfolilaUn investissement de près de 7 milliards de FCFA et plus de 110 emplois permanents créés

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Le cercle de Yanfolila, dans le Wassoulou, aura dans quelques mois une importante unité de transformation et de conditionnement de fruits et légumes frais. Ce projet, qui va coûter près de 7 milliards de FCFA, est l’œuvre d’investisseurs monégasques. La première pierre de ce projet structurant a été posée, hier lundi 16 janvier par la ministre de l’Industrie, des investissements et du commerce, Mme Sangaré Niamoto Ba, avec à ses côtés M. Andrea Soave, PDG de la nouvelle unité dénommée Centre d’étude et de développement industriel et agricole du Mali (CEDIAM-SA). Plusieurs personnalités dont leConsul général de Monaco au Mali, Mossadeck Bally, le Directeur général de Kafo Jiginew, Alou Sidibé, le président du CNPM, Mamadou Sidibé et des autorités politiques et administratives de la localité étaient présentes. 

la ville de Yanfolila, même tout le Wassoulou, était en fête hier. Car le Centre d’Etude et de Développement Industriel et Agricole du Mali (CEDIAM SA) dont la première pierre vient d’être posée, est plus qu’une unité industrielle. C’est un véritable outil de lutte contre la pauvreté. En effet, le cercle de Yanfolila dispose d’importantes réserves de mangues (plus de 60.000 tonnes par an) et d’autres fruits et légumes. Cette richesse est peu valorisée et une grande quantité pourrit régulièrement faute de transformation.

L’arrivée de ce projet a été saluée à sa juste valeur. C’est pourquoi, les populations se sont mobilisées dans une atmosphère de fête pour marquer l’évènement. La société, dénommée Centre d’Etude et de Développement Industriel et Agricole du Mali (CEDIAM SA), est dotée d’un capital social entièrement détenu par des Français (10 millions de F CFA). Ce projet est agréé au régime des zones franches du Code des Investissements.

A ce titre, le CEDIAM-SA, une fois fonctionnel, devra permettre d’exporter au moins 80% de la production. Toutefois, s’il le désire, le projet pourra vendre le reste (20%) sur le marché national.

Il bénéficiera de l’Etat l’exonération des droits et taxes sur les équipements, machines, outils et pièces de rechange nécessaires à sa réalisation   qui ne doit pas excéder trois ans et l’exonération de tous droits et taxes liés à l’exercice de son activité pendant trente ans.

L’investissement prévu, 6.825.000.000 de F CFA, est entièrement financé sur fonds propre. Le nombre d’emplois permanents prévus est de 110 dont la majorité est constituée de femmes et 60.000 emplois indirects attendus. Car, le projet permettra de mettre en valeur 30.000 hectares dont 20.000 pour la mangue et 10.000 pour les autres fruits et légumes. Le projet vise la transformation des fruits et légumes, notamment la mangue, la goyave, la banane, la papaye, l’avocat et la tomate.

Les produits envisagés dans le cadre de l’exploitation de la fabrique concernent la purée et le concentré en fûts aseptisés de mangue, de papaye, de banane, de tomate, de goyave, d’avocat etc. Sa capacité théorique est de 1.344 tonnes par jour soit 48.000 tonnes pendant la première année d’exploitation.

Dans le plan d’investissement, une ligne de production de jus et de nectar est prévue pour 2014.

Pour la ministre de l’Industrie des investissements et du commerce, Mme Sangaré Niamoto Ba, le Mali commence à récolter les fruits de sa politique volontariste visant à accroître le volume des investissements. Ceci s’est traduit par diverses reformes comme l’opérationnalisation de l’API-Mali dotée d’un guichet unique, la mise en œuvre du plan d’actions pour l’amélioration de la pratique des affaires, l’adoption de la politique de développement industriel, la stratégie nationale pour le développement de l’agroalimentaire et l’Agence pour la promotion des exportations (APEX). Mme Sangaré a rassuré les partenaires monégasques  quand aux engagements de l’Etat dans la réussite de ce projet légendaire.

Un geste bien apprécié par le PDG du CEDIAM-SA, Andrea Soave. Celui-ci dira que son groupe ne s’est pas trompé en investissant au Mali car les conditions sont favorables et les fruits et légumes sont d’une qualité optimale. Les vergers sont simplement confrontés à un problème d’entretien et de conditionnement des récoltes. Il a vivement remercié Mme le ministre dont le dévouement a permis de boucler les dossiers du projet en trois mois.

Il a adressé les mêmes salutations à l’honorable Yaya Sangaré, député élu à Yanfolila pour sa contribution dans la réalisation de ce projet. Andrea Soave a, enfin, salué les efforts de Mohamed Sidibé, initiateur du projet Cadre Intégré pour le commerce  qui intervient déjà dans la zone dans le même domaine. Le maire de Yanfolila, Issa Sangaré et les notabilités qui ont reçu la visite du ministre, se sont tous réjouis de ce projet en espérant qu’il sera suivi par d’autres projets.

       Youssouf CAMARA

Envoyé spécial

 

 

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