Pionnière du secteur bancaire au Mali, la Bank Of Africa Mali (BOA) veut rester dans son rôle de doyen en servant d’exemple et de source d’inspirations pour les autres établissements bancaires du pays. Née au Mali avant de s’étendre sur le continent, la BOA Mali vient encore de confirmer sa suprématie en ouvrant son capital en vue d’une introduction à la côte de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) courant 2016. La cérémonie de lancement officielle de cette ambitieuse opération, qui célèbre la performance et l’efficacité de la société, a eu lieu, le jeudi 17 décembre 2015, au grand hôtel de Bamako. A peine entamée, l’opération suscite déjà un engouement réel chez les actionnaires maliens et étrangers qui se bousculent aux portillons de la bourse. Selon des sources proches de l’établissement bancaire, sur 360 000 actions mises en bourse, il y a eu plus de 2 700 000 demandes, dès le vendredi 18 décembre 2015, soit 8 fois l’offre. Qui dit mieux ?
En plus du président du Conseil d’Administration de la BOA Mali, Mr Paul Derreumaux qui avait ses côtés son Directeur Général, Bouchaid Fachard et le Directeur Général de la BRVM, Edoh Kossi Amenové, la cérémonie a aussi mobilisé deux ministres de la République qui ont tenu à être témoin de cet évènement historique. Il s’agit notamment du ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, et de la Promotion des investissements et du Secteur privé Mamadou Gaoussou Diarra.
Selon le Directeur Général de BOA capital Securities, Omo-Délé Egue, cette augmentation de capital de la BOA-Mali entre dans le cadre d’une stratégie conduite par le Groupe Bank of Africa depuis plus d’une décennie en vue de faire admettre progressivement ses filiales à la côte de la BRVM. Objectif : faire de la BOA Mali, un acteur majeur du marché financier régional de l’UEMOA.
Ainsi, 400 000 actions sont proposées à la vente au prix unitaire de 22 500 F CFA sur les 8 pays de la zone UEMOA pour obtention d’un montant global de 8 790 000 000 de F CFA. Les souscriptions, qui ont commencé le 17 décembre 2015 pour prendre fin au 15 janvier 2016, hypnotisent déjà les investisseurs. Selon des sources proches de l’établissement bancaire, sur les 360 000 actions mises en bourse pour le public, il y a eu plus de 2 700 000 demandes déjà. Toute chose qui témoigne aujourd’hui de la confiance et de l’estime que le monde des affaires place en la banque.
BOA Mali, première entreprise cotée au Mali
Première à explorer le secteur bancaire malien en 1982 et première banque malienne continentale, la BOA Mali est jalouse de sa première place et elle veut la garder éternellement. Car à en croire, le Directeur Général de l’établissement bancaire, Bouchaid Fachard, à la fin de cette opération, la BOA-Mali sera la première entreprise malienne cotée en Bourse. « Cette offre publique permettra entre autres de : renforcer les moyens financiers de la banque pour la poursuite de son développement, à améliorer et consolider les ratios prudentiels édictés dans la réglementation bancaire et améliorer la notoriété de la banque et la promotion d’un actionnariat africain », a expliqué Bouchaid Fachard.
Pour le président du Conseil de l’administration de la société, l’une des causes du ce succès est sans doute le lien profond, presque charnel, que les actionnaires de la BOA-Mali ont toujours gardé avec leur création. « L’enthousiasme qui a porté chacun d’eux lors du lancement initial, l’attachement particulier que tous ont préservé avec la société sont liés, j’en suis sûr, au sentiment confus que, en s’associant à la création de la BOA-Mali, ils participaient à un évènement hors commun et l’avenir leur donna raison », a souligné Paul Derreumaux.
Selon lui la force de la BOA Mali réside dans le respect mutuel entre son personnel et sa volonté d’agir ensemble quelle que soit leur origine ethnique, professionnelle, géographique. « Notre deuxième qualité fut, sans doute, l’audace. C’est celle qui a porté les premiers dirigeants dans le montage d’un projet qui allait contre toutes les idées reçues à l’époque mais qui a montré sa pertinence. C’est celle qui nous amenés à privilégier les créneaux comme la clientèle de particuliers ou le public des petites entreprises maliennes », a rappelé le PDG de la BOA Mali.
Les fruits de ce travail et de ces qualités sont en train d’être récoltés car la BOA Mali connaît depuis près de 5 ans une augmentation régulière de sa place dans le marché bancaire malien et de son bénéfice annuel et cette évolution positive s’accélère. Pour preuve, les résultats de 2015 pulvériseront très probablement ceux de 2014, qui constituaient déjà un record. Grâce cette performance, est en train d’être réalisé aujourd’hui, un rêve longtemps caressé : celui de son entré en bourse et de la cotation de ses actions sur le marché financier régional. « Nous rejoindrons ainsi 5 autres BOA, celles du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Sénégal », s’est réjouit Paul Derreumaux.
Certificat de performance
Selon le ministre de la Promotion des investissements et du Secteur privé, en réussissant à être inscrit sur la bourse, la BOA Mali confirme la performance. «L’inscription à la bourse est un certificat de performance. Car n’entre pas à la bourse qui le veut. C’est une fierté malienne et un évènement historique pour le Mali et plein de symbole », a expliqué Me Mamadou G Diarra. Mais pour lui, ce succès engrangé par la BOA Mali est loin d’être un fait de hasard. « Pour qui connaît l’historique de cette banque, c’est le fruit de la performance. La BOA Mali est une banque d’exemple qui a su s’adapter aux besoins de sa clientèle. C’est une banque qui a accepté de prendre le risque en aidant les petites et moyennes entreprises à devenir grandes. Je souhaite que cette banque puisse encourager et inspirer d’autres », témoigné le ministre.