Troisième producteur d’or de l’Afrique, le secteur minier et pétrolier du Mali reste un inexploité. C’est donc pour faciliter l’exploitation de ses gisements que notre pays organise depuis hier la 3e édition de ses journées minières et pétrolières.
Le coup d’envoi des travaux de l’édition 2013, des Journées minières et pétrolières du Mali a été donné hier mardi 12 novembre 2013 à Bamako. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre, Oumar Tatam LY, représentant le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita.
0rganisé par le ministère de l’Industrie et des Mines en collaboration avec AME Trade Ltd & DMC Africa, les JMP est un évènement bien établi dans le calendrier de l’industrie minière et pétrolière du Mali.
Dans son intervention, le ministre de la l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé a souligné que malgré un contexte de situation politique mouvementée, l’industrie minière du Mali va de succès en succès. « Les mines d’or ont été largement épargnées par les turbulences récentes, avec 98 % des opérations situées dans le sud du pays. La production d’or a atteint 50 tonnes en 2012, contre 46 tonnes l’année précédente », a expliqué le ministre. Avant d’ajouter qu’un plan doit être élaboré pour soutenir les petites entreprises à entrer en production afin d’accroître la production à 100 tonnes dans les cinq prochaines années.
Durant 3 jours, les professionnels du secteur vont passer en revue la situation des mines, à travers des sessions de conférences, d’ateliers, d’un salon de partenariat et d’exposition. Le quatrième jour sera consacré à des visites techniques pour les participants afin de visiter quelques-unes des principales opérations minières.
Les participants sont invités à formuler des propositions concrètes pour permettre le secteur d’assurer le développement communautaire, et la sécurisation des investissements dans le cadre de la réforme du climat des affaires au Mali.
Nabila Ibrahim Sogoba
Mines au Mali :
Des potentialités inexploitées
Le Mali compte actuellement sept mines d’or en exploitation, parmi lesquelles: Kalana et Morila, Yatela, Sadiola et Loulo et les mines qui ont récemment repris la production, notamment Syama et Tabakoto. Les projets avancés d’exploration d’or sont : Kofi, Kodieran, Gounkoto, Komana, Banankoro, Kobada et Nampala.
A côté de l’économie jaune, un potentiel en uranium a été découvert dans la zone de Falea qui recouvre une superficie de 150 km² du bassin de Falea. Ce potentiel est estimé de 5000 tonnes. Le projet Kidal, sur une superficie de 19 930 km2, est une vaste province géologique cristalline connue sous le nom de L’Adrar des Iforas. Le potentiel en uranium du dépôt de Samit dans la seule région de Gao devrait atteindre les 200 tonnes.
Dans la région administrative de Kayes, 30 diatrèmes kimberlite ont été découverts et parmi ceux-ci 8 ont montré des traces de diamant. Et des investigations ont démontré que plus de 2 millions de tonnes de potentielles réserves en minerai de fer, sont dans les zones de Djidian-Kenieba, Diamou et Bale.
Les réserves de bauxite sont estimées à 1,2 millions de tonnes et elles sont situées à Kita, Kenieba et Bafing/Makana. Des traces de manganèse ont été découvertes à Bafing/Makana, Tondibi et Tassiga. Autres ressources minières signalés par les sociétés et entreprises minières sont des dépôts de roches calcaires estimées 10 millions de tonnes, 30 millions de tonnes est signalé à Goundam. Le cuivre, marbre, gypse, kaolin, plomb et zinc, lithium et autres.
En pétrole, des bassins ont été découverts par l’Aurop. Selon les données recueillies, le Mali pourrait offrir une route privilégiée stratégique pour les exportations de gaz et de pétrole de la région sub-saharienne vers les pays de l’ouest et de plus.
Pour tirer profit des potentialités d’or, un accord a été signé afin de créer la première raffinerie d’or du Mali (58 Million $ USD). Le projet Kankou Moussa pourra potentiellement traiter 106 tonnes d’or par an et on annonce l’introduction d’un nouveau code minier moderne.
Nabila Ibrahim Sogoba