Journées de réflexion sur les impôts : Pour quel système fiscal rentable ?

2
Mamadou Igor Diarra
Mamadou Igor Diarra

Présidée par M. Mamadou Igor Diarra, ministre de l’Economies et des Finances, l’ouverture des travaux de ces deux journées de réflexion sur les impôts, s’est déroulée en présence du chef de mission de la coopération française, Philippe Assezat, du représentant des PTF et du chef de mission de la coopération canadienne. On notait aussi la présence des directeurs généraux, nationaux et chefs de services rattachés au département de l’Economie et des Finances, du directeur du PAMORI (Projet d’appui à la mobilisation des recettes intérieures) et de plusieurs autres personnalités.

Au cours  de ces journées, les participants, tous des inspecteurs des Impôts, se sont attachés à proposer des solutions aux insuffisances et lacunes identifiées en matière de fiscalité dans notre pays. Elles ont été précédées de travaux préparatoires qui ont permis de débattre à tous les niveaux des structures des impôts. La synthèse des contributions a dégagé trois thèmes majeurs : les réformes institutionnelles ;  la gestion des ressources humaines et des moyens généraux  et enfin la communication et les relations avec les PTF. Ces trois thèmes ont permis selon les organisateurs de cerner l’ensemble des préoccupations tant en matière de gouvernance que de performance des structures des impôts.

Dans son discours d’ouverture des travaux de la rencontre, le ministre Diarra a laissé entendre que si l’objectif assigné à la DGI en 2014 a été atteint, celui de 2015 se chiffre à 610 milliards FCFA. «Cependant, les attentes de l’Etat se situent bien au delà de cet objectif compte tenu de la crise dont sort le pays. Par conséquent, la contribution de l’administration fiscale ne devrait pas être inférieure à 700 milliards de FCFA» cette année a-t-il souligné.

 

«Beaucoup de choses sont à revoir»

Parlant du système fiscal actuel, le ministre admettra que beaucoup de choses sont à revoir notamment au niveau du taux de pression, de la répartition, de la charge entre les catégories de contribuables et de l’apport des grands impôts. Pour lui, les grands principes qui caractérisent un bon système fiscal et une bonne pratique de la fiscalité sont encore à rechercher.

Toujours selon le ministre des Finances, il s’agit aujourd’hui de trouver la meilleure voie qui permettra non seulement à l’administration fiscale, mais aussi à notre pays de compter sur ses propres moyens. Ce qui est du domaine du possible au regard de la richesse de nos entreprises, de nos opérateurs économiques, mais cela dépend aussi de la volonté du contribuable malien de participer  à la dépense publique. Le ministre a conclu en avouant que «tous ceux qui se sacrifieront seront vivement encouragés. Ceux qui ne respecteront pas les règles du système seront sanctionnés. J’invite les cadres de l’administration à identifier les voies de la sensibilisation, de la dissuasion, mais aussi de la répression qui n’est pas à exclure lorsqu’on doit recouvrer les deniers de l’Etat».

Quant à M. Sidima Dienta, directeur général des Impôts, il dira que son administration a accompli en 2014 la principale mission qui lui avait été assignée par le Gouvernement, à savoir le recouvrement des recettes intérieures à hauteur de 558.400 milliards de francs CFA. «L’engagement marqué de l’ensemble du personnel pour cette mission a permis de réaliser un dépassement de près de trois milliards de F CFA, soit une réalisation globale de 561 milliards de francs CFA » a-t-il souligné.

Il indiquera enfin que les deux journées de présentation et de discussion seront sans doute insuffisantes pour faire le tour de toutes les questions. Mais, dit-il, en engageant cet exercice avec un véritable esprit critique et le souci de discussions réellement constructives, nous parviendrons à tirer le maximum de profit de ces journées.

Dieudonné Tembely 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Le paiement correcte des impots est subordonné à la bonne gouvernance et aux prestations de l Etat en contrepartie des sacrifices faits par le citoyen. quand des decideurs publics foulent aux pieds les règles de marche publics sensés sécuriser les deniers publics on ne peut s attendre a ce que le citoyen fasse la queue au service des impôts pour s acquiter de son devoir; Quand on a le sentiment que certains paient pour que d autres s enrichissent on paie peu d impots. Quand vous payez et l impôt et le sourafing aux policiers pour rechercher votre voleur comment payer la juste somme. Quand vous croulez sous le poids de l impot pendant que les hauts responsables se la coulent douce ne paient rien mais circulent en v8 climatises pendant qu aucun service public de base n est de qualité. On paiera plus d impots quand tout lr monde paiera y compris le president de la republique qand les ressources seront mieux gerees quand les depenses publiques seront mieux justifiees et quand ce pourquoi on paie l impot c a d un service publique de qualité sera une realité. Entre temps on paie le minimum possible.

  2. Les services des Impôts et de la Douane peuvent réaliser le double de leur quota si réellement on engage une lutte farouche contre la corruption véritable fléau de notre pays.

Comments are closed.