Sous l’égide de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers du Mali (Apbef), le Centre international de conférence de Bamako a abrité du 16 au 17 mai la 4ème édition des journées des banques et des établissements financiers du Mali. Au menu du programme, visite de stands, conférences-débats et soirée de gala.
La cérémonie d’ouverture a été présidée samedi dernier par le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko. Ces journées, selon Moussa Alhassane Diallo, ont pour objectif primordial d’assurer la formation, l’information, la sensibilisation et l’éducation financière des populations par rapport à l’activité bancaire et financière. Afin d’assurer, dit-il, la vulgarisation des produits des services bancaires et financiers. Aussi, soutient-il, ces journées visent à renforcer et contribuer à la bancarisation de l’économie, à la promotion des instruments de paiement scrupuleux, mais surtout d’assurer le lien entre l’école et la vie professionnelle.
Selon Moussa Alhassane Diallo, d’année en année, le Salon des banques gagne en maturité et l’affluence devient de plus en plus grande. «Nous essayerons de mobiliser l’ensemble des forces des banques, car vous avez constaté que lors de la visite des stands, ce sont les directeurs même des banques qui ont eu le soin d’expliquer aux visiteurs leurs produits», a indiqué M. Diallo. Avant d’ajouter que le pari de l’organisation de ce salon est gagné parce que «nous sommes dans la logique de bancarisation, dans la logique de la construction d’un système financier inclusif. Ce qui va permettre de soutenir le financement de l’économie et de mobiliser l’épargne pour l’injecter dans les projets productifs. Toute chose qui va permettre aux banques d’accompagner le pouvoir politique, c’est-à-dire le gouvernement dans la réalisation des projets structurants dans différents domaines : énergie, agriculture, infrastructure… Aujourd’hui, les banques ont une réalité historique par rapport au Mali d’après crise. Et cette réalité historique est d’accompagner le pouvoir public pour la relance économique. Et, pour cela, les banques sont fortement engagées». Toujours selon le président de l’association des banques, le taux de bancarisation au Mali est de 12 %. «Nous comptons l’amener à 20% en 2014», a-t-il déclaré. En ce qui concerne la présence des banques au Nord, Moussa Alhassane Diallo dira qu’elles sont retournées pratiquement dans toutes les régions du Nord, et même, à Kidal.
L’autre temps fort de cette 4ème édition des banques a été la conférence-débat dont le thème a porté sur le «Rôle des Banques dans la relance de l’économie malienne et la Monétique». Selon le président de l’Apbef, le rôle des banques dans la relance de l’économie malienne est très important. Cependant, a-t-il fait remarquer, les banques maliennes ont accusé une lourde perte (estimée à plus de 18 milliards Fcfa) lors des événements du nord. Mais «elles sont déterminées à tourner cette page pour se consacrer au financement de l’économie en général et celui des entreprises exerçant dans le nord en particulier», a conclu Moussa Alhassane Diallo.
Alhousseini TOURE