Parvenir à un taux de bancarisation de 20% à l’horizon 2012. C’est toute l’ambition affichée par l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) qui a célébré, en partenariat avec PACT Afrique, la 1ère journée des Banques et Etablissements Financiers du Mali, le samedi dernier au CICIB. Co-présidés par les ministres de l’Economie et des Finances, Sanoussi Touré et de la Communication et des Nouvelles Technologies, Mariam Flantié Diallo, cette journée avait pour objectif de créer un cadre d’expression entre les banquiers et leurs clients. On notait à leur côté, la présence du directeur de la BCEAO Mali, Oumar Tatam Ly, les PDG des banques et établissements financiers et plusieurs autres personnalités.
Trois temps forts ont marqué cette journée : le salon d’exposition et de promotion des produits et services des banques et établissements financiers, la conférence débat et la soirée gala.
C’est la coupure du ruban symbolique par le ministre Sanoussi Touré, suivie de la visite des stands qui a donné le ton à cette journée. En attendant de connaître le degré de participation du public, Pierre Beregovoye, directeur général de la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie au Mali (BICIM), du Groupe BNP Paribas, estime que la journée des banquiers est une volonté partagée par la Banque Centrale, le Ministère des Finances et l’ensemble de la communauté financière afin de dynamiser le système bancaire au Mali, pour passer du taux de bancarisation de 10% à 25%, à l’horizon 2012-2013.
Le second temps fort de la journée a été marqué par trois communications par des experts du monde des banques et des finances internationales. Opérateurs économiques, étudiants et autres usagers des banques ont été suffisamment édifiés sur les problématiques liées au financement des petites et moyennes entreprises (PME) et la bancarisation des populations.
rnDans le premier exposé sur la problématique du financement des entreprises par le secteur bancaire (cas des PME), le président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo dira que leur financement constitue un véritable facteur de développement économique et social dans les pays de la zone UEMOA. Et Moussa Alassane d’ajouter : «De la réussite de l’environnement institutionnel, fiscal et juridique à l’encadrement technique et la formation des promoteurs en passant par l’adaptation des produits et services bancaires aux besoins des PME, ces facteurs demeurent essentiels à la réussite et à la viabilité de toute politique de crédit en faveur des PME. Tant que ces questions ne sont pas résolues, nous ne pouvons pas prétendre à l’accélération du développement du secteur des PME/PMI dans notre zone».
Le Mali au 2ème rang dans l’UEMOA
rnDans sa communication sur la bancarisation au Mali et dans l’espace UEMOA, le directeur général de la BOA Mali, Mamadou Sène a fait remarqué que notre pays a réalisé un exploit avec la multiplication des guichets et agences à travers le pays. Le nombre des agences est passé de 143 en 2006 à 286 en 2010, soit un taux de bancarisation de 6,6% qui classe le Mali au 2ème rang derrière le Togo (12,6%) et devant le Sénégal (6,4%), le Bénin (5,4%) et la Côte d’Ivoire (4,4%).
rnUn taux jugé insuffisant par le conférencier à cause justement du faible taux de revenu, la part importante du secteur informel, mais surtout l’insuffisance d’une éducation financière et économique dans l’éducation nationale. Afin d’améliorer le taux de bancarisation pour l’atteinte des 20% à l’horizon 2012, Mamadou Sène a invité l’Etat a exprimé sa volonté de promouvoir la bancarisation tout en créant la banque de la poste. Il a aussi incité les banques à faciliter l’ouverture de compte.
rn Quant au dernier thème sur la monétique, le directeur général du Groupe Interbancaire Monétaire de l’UEMOA (GIM-UEMOA), Blaise Ahouantchede a expliqué le rôle et l’importance de la monétique, vecteur de croissance et un axe stratégique de développement monétique dans la zone UEMOA. Avant d’ajouter que : «Le GIM-UEMOA est un outil de gestion des aspects réglementaires nominatif et opérationnel qui garantit l’inter-opérationnalité et l’inter-bancarité».
rnUn dîner gala avec des prestations d’artistes, des remises d’attestations de participation et de reconnaissance aux anciens présidents de l’APBEF et à toutes les banques a clôturé cette journée.
rnMamadou Diallo «Mass»
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