Le financement de l’agriculture au Mali (contraintes et opportunités pour la réduction de la pauvreté ; la sécurité alimentaire et la croissance durable) et le développement des moyens de paiement comme facteur de promotion de la bancarisation étaient les thèmes de la conférence de cette 2e deuxième édition de la journée des banques et établissements du Mali (APBF).
Ladite conférence s’est déroulée le samedi 3 mars au Centre International de Conférence de Bamako. Elle était animée par le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali, Moussa Alassane Diallo et le Directeur Général de GIM-UEMOA, Blaise Ahouantchede. Etaient présents à cette conférence, le ministre de l’économie et des finances, Lassine Bouaré ; le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, Sambou Wagué et le directeur national de la BCEAO, Konzo Traoré.
Au Mali, les activités agricoles occupent environ 75% des populations actives, procurent 40% de son PIB et les exportations de produits agricoles représentent une part importante des recettes d’exportation. Selon Moussa Alassane Diallo, la politique des finances en milieu rural au Mali, les contraintes et les opportunités qui y sont associées ne peuvent s’analyser sans la prise en compte d’une part, de l’évolution de l’environnement économique et institutionnel qui l’a soutenu au cours des derniers années, et d’autre part, des mutations économiques, financières, commerciales et technologiques en cours, et auxquelles le secteur du développement agricole se trouve de plus en plus confronté.
Dans son exposé, le président de l’APBF a mis l’accent sur les objectifs pour le financement du secteur agricole au Mali : l’adéquation entre offre et demande de crédit en milieu rural, l’amélioration de l’accès des populations rurales aux services financiers et bancaires, la complémentarité des actions des banques et des systèmes financiers décentralisés, la mobilisation de l’épargne rurale et de son affectation au financement local, l’accroissement de l’investissement financier dans les infrastructures rurales de base. Blaise Ahouantchede a traité les systèmes modernes de paiement bancaires. Dans son discours de clôture, le ministre de l’économie et des finances, Lassiné Bouaré a souligné l’opportunité d’un tel débat au Mali.
Madiassa Kaba Diakité