L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés au Mali (APSFD) a tenu du 24 au 25 mars dernier sa 21e Assemblée générale. C’était au mémorial Modibo Keita. Une rencontre statutaire qui s’est achevée par une conférence de presse sur le rôle des SFD au Mali.
« Les banques sont les grossistes de l’argent, les systèmes financiers décentralisés sont les détaillants », a schématisé Adama CAMARA, président sortant de l’APSFD, à la conférence de presse que l’association a organisé, vendredi dernier, en marge de la 21e Assemblée générale. En dépit d’une clientèle deux fois plus nombreuse que celle des banques, Adama Camara estime que les institutions de microfinance sont peu connues du grand public. Leur cible est la population à faible revenu qui évolue dans le secteur informel non financé par les banques.
Ainsi, à la date du 31 décembre 2020, la microfinance au Mali, c’est 86 structures agréées ; 857 points de service ; 1 312 822 membres et clients. Dans la zone UEMOA, 1 650,5 milliards de FCFA de fonds ont été collectés en 2020 par les institutions de microfinance, soit une augmentation de 15,3%. Il ressort que le Mali est « champion » dans la collecte de fonds, avec un taux de 21,4% ; suivi du Togo 21,1% et du Burkina Faso : 18,7%.
Au Mali, la cible des institutions de microfinance généralement du milieu rural doit être formée. C’est le rôle du projet Agrofinance mis en œuvre par la coopération allemande. « Pour que le planteur parle et comprenne le langage des systèmes financiers décentralisés, il faut les former », a indiqué Dr Didier Dr Didier T. DJOUMESSI, responsable du projet Agrofinance. Ainsi, des séances de renforcement de capacités sont en cours et des formations à l’éducation financière liée au modèle économique ont été organisées.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net