Le complexe maraîcher de Kamankolé avait déjà accueilli les prédécesseurs du ministre Treta à la tête de l’Agriculture. La structure est loin d’être exploitée à son niveau optimum. Pour les exploitants, le périmètre n’est pas opérationnel en raison des défauts de conception sur le réseau d’irrigation implanté. Ils incriminent également la fonctionnalité des motopompes qui tombent fréquemment en panne.
Pour les responsables de l’Agence de développement rural de la vallée du Sénégal (ADRS), les périmètres maraîchers ne souffrent d’aucune mauvaise conception. Seulement, les paysans ne maîtrisent pas le fonctionnement du système d’irrigation qui distribue l’eau à travers une tuyauterie enterrée.
Les motopompes installées sur les berges du fleuve Sénégal renvoient l’eau vers des bassins de récupération. De ces bassins, l’eau est drainée par des tuyaux enterrés vers les parcelles à cultiver. Il est vrai que lorsque le niveau de l’eau baisse dans le fleuve, les motopompes captent difficilement, sinon ne peuvent même pas pomper l’eau. Ce qui rend aléatoires l’irrigation et l’exploitation du périmètre.
Les paysans qui ont reçu clef en mains le périmètre, ne sont pas liés par un contrat de performance envers l’ADRS. Le ministre Treta a demandé la signature d’un cahier de charges qui définira les obligations de toutes les parties (ADRS et exploitants).
La mini-laiterie qui a été construite et équipée depuis 2010 par le Projet d’appui aux productions animales dans la zone de Kayes Sud (PADEPA-KS) n’est pas fonctionnelle. Pire, les deux groupes électrogènes livrés pour alimenter les équipements ne peuvent pas en supporter la charge. Les membres de la coopérative ont demandé, en vain jusqu’ici, un branchement au réseau électrique d’Energie du Mali.
Pour ne pas rester les bras croisés, la coopérative a acheté des marmites dans lesquelles elle pasteurise le lait frais livré par les éleveurs. Elle achète ce lait à 300 Fcfa le litre pour le revendre à 325 Fcfa. Et à ce jour, elle a encaissé plus de 810.000 Fcfa de bénéfices. Toutefois, la coopérative reste confrontée à d’autres difficultés comme l’ensachage et le refroidissement du lait pasteurisé. Le ministre a promis d’examiner ces doléances.
Avant de quitter Kayes, le responsable du département a fait le point des objectifs de production agricole, animale et piscicole avec les cadres des services techniques de la région. Ainsi sur les objectifs de production nationale, la région de Kayes espère récolter 735.569 tonnes de céréales et dégager un excédent céréalier de 150.545 tonnes, dont 13.220 tonnes de riz paddy.
M. COULIBALY