Le ministre de l’Industrie, des investissements et du commerce, Mme Sangaré Niamoto Ba, a visité lundi 12 septembre, à Dio-Gare, le chantier du centre de broyage de la nouvelle cimenterie intégrée du Mali. Le ministre accompagné de ses proches collaborateurs et des autorités de Kati a constaté avec satisfaction que les travaux de construction de l’usine sont presque terminés. Selon le Directeur de Diamond Cement Mali-Sa, les essais de production devront commencer bientôt, d’ici là, EDM-Sa doit fournir de l’électricité haute tension indispensable pour faire bouger les machines.
Les responsables de la société Diamond Cement Mali-Sa et les populations de Dio-Gare, localité située à une trentaine de kilomètres de Bamako, avec en tête le maire Daouda Kané, ont mis les bouchées doubles pour réserver à la délégation ministérielle un accueil chaleureux. Une manière pour ces populatoins d’exprimer toute leur adhésion à cet important projet tant attendu par tout le peuple malien.
En effet, après certaines difficultés qui ont entraîné le non -respect du délai initial de production du premier sac de ciment, les installations de l’usine sont désormais presque fin prêtes pour entrer en activité. Le constat a été faite par le ministre qui a visité l’usine en compagnie du Directeur de Diamond Cement Mali-Sa, Kasturi Subrahmanyam, du président du Comité de suivi de la cimenterie et du sous-préfet de Kati. Le ministre et sa suite ont eu droit à des explications techniques fournies sur tous les compartiments de l’usine par les techniciens de la société.
Le centre de broyage et d’ensachage de Dio-Gare est le second centre du genre réalisé par la société avec celui d’Astro à Diamou. Chacun de ces centres aura une capacité de production de 500 000 tonnes de ciment extensible à 600 000 tonnes.
Pour sa première année de production, l’usine aura une capacité de production de 800 000 tonnes de ciment qui sera portée à 1 200 000 tonnes en fonction des résultats d’exploitation du dépôt de calcaire afin de pouvoir couvrir les besoins du Mali en ciment. L’investissement total est de 66 milliards de FCFA.
Aux dires de Mme le ministre " la cimenterie intégrée de Diamou aura un effet d’entrainement sur la réalisation d’infrastructures routières et immobilières, la maitrise des flux de sortie de devises du Mali, la création d’emplois à savoir 250 emplois directs environ et 1 000 emplois indirects. Elle permettra de faire baisser le prix de la tonne de ciment grâce à l’utilisation par Wacem de technologies de dernière génération qui permettent de réduire le coût de production du clinker en ciment". A la date d’aujourd’hui, 25 entreprises utilisant plus de 1 200 ouvriers opèrent à Astro et à Dio en vue de parachever les travaux de construction de l’usine. Ces travaux sont exécutés à hauteur de plus de 85% à Astro et sont presque terminés à Dio-Gare où l’on peut constater que les structures principales de génie civil, comme l’unité de broyage de ciment, l’unité d’ensachage, les bâtiments de stockage et les silos de clinker et de ciment sont terminés de même que le bloc administratif et le centre de contrôle de production ainsi que le laboratoire. Selon le planning, l’achèvement des travaux d’électrification du site de Dio est prévu pour fin septembre et les essais de production de ciment pourraient commencer au plurat début 2012.
" Je suis particulièrement fière de constater qu’une partie de la population de Dio, Diago, Gagonterie, Diamou et Bafoulabé est recrutée par la société. Ces travailleurs sont tous impliqués dans les travaux de construction de la cimenterie " a souligné le ministre. Mme Sangaré d’ ajouter que les villages environnants bénéficieront des infrastructures sociales de base tels que les écoles, les forages, la cité des travailleurs, le centre de santé…
Faut-il souligner que la Convention d’établissement a été signée le 23 décembre 2008 entre le gouvernement de la République du Mali et la Société West African Cement (WACEM-SA) qui a engagé les travaux en 2009. Le Directeur de Diamond Cement Mali Sa, Kasturi Subrahmanyam, a rassuré la délégation que si l’électricité haute tension sera sur place, les premiers sacs de ciments " made in Mali " seront produits bientôt au grand bonheur du peuple malien.
Le président du Comité de suivi a laissé entendre que tout sera mis en œuvre pour que la société puisse réaliser ses investissements. Il a espéré que l’Etat puisse fournir de l’électricité à l’usine d’Astro pour pouvoir réduire le coût de la tonne de ciment qui est, pour le moment, évalué à près de 85 000 FCFA à l’usine.
Youssouf CAMARA