Fruit de la coopération entre la Chine et le Mali, l’Usine Malienne de produits pharmaceutiques (UMPP) est plongé dans une crise depuis belle lurette. Ces crises, ou du moins, ces difficultés ont pour noms : une forte dégradation de la trésorerie, une faible mobilisation du potentiel productif, une insuffisance d’approvisionnement suite au manque de ressources financières, une absence d’organes de gestion comme le Conseil d’Administration depuis 1995, le manque d’investissement et de renouvellement de l’outil de production couplé avec l’obsolescence de la gamme de production entraînant le rétrécissement de la gamme de commercialisation ont eu pour conséquence la chute du chiffre d’affaires. Vu cet état de fait, le ministre du développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim, accompagné des membres de son cabinet, s’est rendu le lundi 24 avril 2017pour trouver une solution à ces difficultés.
Arrivés aux environ de 9 heures, le ministre du développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim et sa délégation ont été accueillis par le personnel de l’Umpp avec à sa tête le directeur général par intérim, Aliou Amadou Keïta. Puis la délégation a eu droit à une visite guidée. Le ministre a visité les différentes chaines de production (chaine de sirops et pommades, chaine de comprimé, chaine des antibiotiques en poudre, chaine des injectables et solutes massifs), le laboratoire de contrôle de qualité et d’autres compartiments de l’usine qui fabrique plusieurs produits pharmaceutiques. Au cours d’un entretien entre le ministre et les travailleurs de l’Umpp, le directeur général par intérim, Aliou Amadou Keïta s’est réjoui de la visite du ministre. Avant de souligner que l’usine emploie 95 travailleurs pour une masse salariale de 277 836 384 FCFA. Avant d’étaler les difficultés auxquelles ils sont confrontés. « En 34 ans d’activité, l’usine est passée par plusieurs phases. Lé chiffre d’affaires qui était de 552 millions en 1984 est passé à 946 millions en 1985 pour atteindre un plafond de 3,286 milliards en 1993. Le manque d’investissement et de renouvellement de l’outil de production couplé avec l’obsolescence de note gamme de production entraînant le rétrécissement de la gamme de commercialisation a eu pour conséquence la chute du chiffre d’affaires à 1, 062, milliards en 2003. A partir du 30 juin 2007, le retrait de la chloroquine de l’arsenal thérapeutique a entraîné une chute du chiffre d’affaires de l’usine de 40 % », a-t-il dit. Avant d’ajouter qu’aujourd’hui, le processus de privatisation s’enlise or, poursuit-il, l’UMPP est confrontée à plusieurs défis qui promettent son existence. Il a déploré l’absence de fonds de roulement, l’obsolescence des équipements, l’outil de production est amorti à 92 % en 2015, l’amenuisement du personnel d’encadrement. « La continuité de l’activité passe par une relance de la production à travers la recapitalisation du capital et le renouvellement dé l’outil de production», a conclu le directeur général par intérim. A sa suite, le secrétaire général du comité syndical, Tidiani Dembélé énumérera les maux dont souffre l’usine: une forte dégradation de la trésorerie, une faible mobilisation du potentiel productif, une insuffisance d’approvisionnement suite au manque de ressources financières, une absence d’organes de gestion comme le Conseil d’Administration depuis 1995. Conscient des difficultés qui assaillent l’usine, le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim a fait savoir que l’UMPP est un excellent fruit de coopération entre la Chine et le Mali. « L’Umpp a assez longtemps répondu à un besoin d’une couverture sanitaire au Mali. Hélas, aujourd’hui, nous constatons que l’Umpp est dans un tableau difficile et il faudrait un protocole de traitement efficace pour l’Umpp. Il y a 18 ans de cela que l’Etat a décidé de la privatisation de l’Umpp et jusque là, l’examen des dossiers de candidature continue. Nous allons nous attelés dans tous les cas de figure, l’offre qui sera économiquement la plus avantageuse pour l’Etat du Mali. Nous nous engageons avec le bénéfice d’une solidarité gouvernementale à faire avancer les choses à souhait », a déclaré le ministre.
Aguibou Sogodogo
Le gouvernement doit faire de l’UMPP un grand groupe pharmacetique qui est capable de satisfaire la demande nationale et internationale.
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