Mardi le 30 juillet 2019, a eu lieu la cérémonie de pose de la 1ère de la prière de l’usine de transformation de lait à Dialakorobougou dans la zone industrielle de la commune rurale de Mountougoula. Cette usine de transformation de lait contribuera à créer une bonne dynamique locale de la filière et permettra de répondre efficacement au besoin croissant en produits laitiers des populations de la ville de Bamako et environs.
L’activité était placée sous le parrainage du Premier ministre Dr. Boubou Cissé en présence de plusieurs membres du gouvernement et d’autres personnalités.
La construction de cette usine vise à valoriser le lait local et à augmenter les capacités de transformation du Mali. Elle sera bâtie sur une parcelle de 2500 m² dans la Zone industrielle (AZI) de Dialakorobougou pour un coût total de 661,63 millions de FCFA et un délai de réalisation de 90 jours. Elle comprendra notamment un hall de production, une chambre d’incubation, une chambre de gel, une chambre de réfrigération, un laboratoire, un entrepôt et une aire de réception du lait.
Un équipement de dernière génération comprenant, entre autres, un tank refroidisseur réception-stockage de lait cru, une cuve de fabrication de yaourt, une plateforme de pasteurisation, une cuve de stockage tampon réfrigérée, une machine conditionneuse de lait frais pasteurisé et de “fénè”, une écrémeuse, une centrale de nettoyage et une plateforme électrique et d’automatisme.
Le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, a posé, le 30 juillet, la première pierre de l’Usine de lait, en présence des ministres de l’Elevage et de la Pêche, Dr. Kané Rokia Maguiraga, de l’Agriculture, et le président de l’APCAM, Bakary Togola.
Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr. Kane Rokiatou Maguiraga, a précisé qu’au Mali, la transformation du lait local est un défi pour la promotion de la chaîne de valeur lait. Pour Dr. Maguiraga, l’une des actions importantes de cette stratégie est de renforcer les capacités du pays à transformer le lait cru local en vue de réduire sa dépendance vis-à- vis de l’extérieur. Aussi, regrette-t-elle que le Mali dépense tous les ans plus de 18 milliards de FCFA pour l’importation du lait en poudre et autres produits laitiers.
Dr. Maguiraga a rappelé que la production disponible en lait de 2018 a été de 933 424 tonnes sur un potentiel évalué à 2 121 420 tonnes. Et d’ajouter que la collecte contrôlée de lait par le réseau constitué de 119 centres et mini-laiteries a été de 7 430 tonnes sur lesquelles 3 010 tonnes seulement ont été transformées.
«L’implantation d’une usine de lait au profit des éleveurs du district de Bamako est d’une grande nécessité. Chaque année, une quantité de lait se perd en raison des difficultés de transformation, de conservation, de conditionnement et de distribution», a-t-elle souligné.
Le ministre Maguiraga a invité les acteurs de la filière à bien s’organiser pour faire adhérer le maximum de producteurs de lait, établir des conventions avec les réseaux d’éleveurs pour la fourniture régulière de la matière première (le lait cru local), et produire une large gamme de produits pour laisser le libre choix au consommateur.
Selon le porte-parole l’association des professionnels de la filière lait (PROFILAIT), Sanoussi Bouya Sylla, le lait pur de vache constitue à la fois un aliment, un lien social et une part d’identité. Avec PROFILAIT, explique-t-il, des innovations laitières respectueuses de l’environnement sont au rendez-vous. «Les professionnels de la filière lait remercient le président de la République pour l’usine de transformation de lait dans le cadre du programme présidentiel d’urgences sociales», a-t-il conclu.
Ousmane DIAKITE