Unité des conserves de tomate à Baguineda : Difficulté de démarrage de production

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L’usine n’a pas encore commencé à fonctionner du fait des difficultés liées à la tomate

Le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim, à la tête d’une forte délégation, composée des membres de son cabinet et des services rattachés, s’est rendu le vendredi 16 février dernier, après la prière, à l’unité de production de concentré de tomate de la Société industrielle des conserves de l’Afrique « SICOA-SA ». Mohamed Aly Ag Ibrahim voulait ainsi proposer une solution face aux difficultés qui empêchent l’Unité de conserves de commencer à produire, faute de matière première. Cette visite du ministre de l’Industrie est  conforme à la vision du Président de la République, préconisant que  les unités existantes soient sauvées avant d’installer des nouvelles unités industrielles et que celles qui sont là ou que ceux qui ont fait des investissements soient soutenus et encouragés

En effet de son installation en 2015 à ce jour, l’unité de la SICOA-SA  située à Baguineda à quelques kilomètres de la ville de Bamako, et  agrée au régime B du Code des investissements par Arrêté N°2011-1807/MIIC-SG du 16 mai 2011 n’a pas commencé à produire par manque de matière première. Son coût d’investissements s’élève à 923 000 000 de FCFA, avec une capacité de production de 4000 tonnes de tomates fraiches ou 650 tonnes de triple concentré de tomate. Les emplois créés sont au nombre de 24 permanents et 30 saisonniers. Afin de supporter les charges fixes de l’entreprise et sauvegarder les emplois, la SICOA a sollicité une exonération pour un (1) an des droits et taxes sur les importations de 600 tonnes de triple concentré. Le triple concentré servira de matière première pour produire des concentrés de tomates conditionnés pour la vente au détail.

Pour l’approvisionnement de l’unité en matière première, la société, selon ses responsables, avait signé des contrats d’achat de tomates fraiches avec l’Union des sociétés coopératives agricoles de Baguineda regroupant 29 coopératives sous la supervision de l’Office du Périmètre irrigué de Baguineda(OPIB) et 355 producteurs de la zone exondée. Mais ce plan d’approvisionnement n’a pas pu être respecté à cause de l’assèchement du canal d’irrigation pour des raisons de travaux pendant la campagne 2015-2016. Ainsi que la virose (maladie de la tomate) dans la zone OPIB qui a aussi affecté les récoltes lors de la campagne 2016-2017.

« Nous sommes à Baguineda, une localité reconnue pour la culture de la  tomate. Nous constatons qu’à la fermeture de la première unité en réponse à une demande, cette unité a été mise sur pied», a rappelé le ministre dans son intervention. « Pour un investissement de plus de 900 millions de FCFA, nous sommes aujourd’hui à l’arrêt. L’usine a été installée, mais elle n’a pas encore commencé à fonctionner du fait des difficultés liées à la tomate. Alors que nous sommes dans les lieux indiqués de production de tomate », a-t-il déploré. « En échangeant avec le promoteur et les services techniques, nous avons compris que ces difficultés sont liées à d’autres facteurs, notamment le respect des exigences de l’Agriculture. Et nous avons compris qu’il faut simplement respecter ce qu’ils ont appelé le vide sanitaire. Par le respect de ce comportement nous pensons qu’il est possible d’avoir de la matière première. Nous avons 300 hectares dédiés à ce secteur. Nous avons un encadrement de service technique, nous avons un investissement public en soutien à l’industrie que l’Etat fait dans les aménagements hydro-agricoles », a souligné le ministre. « Donc il est important pour nous, et cela conformément à la vision du Président de la République que les unités existantes soient  sauvées avant d’installer des nouvelles unités, il faudrait que celles qui sont là, ceux qui ont fait des investissements industriels soient soutenus et encouragés » a-t-il précisé. « Et ce en cela qu’après cette discussion nous avons compris et convenu avec l’ensemble des acteurs, services techniques et promoteurs que nous pouvons aller à un lancement d’une campagne pour rester dans le respect du vide sanitaire qui est la condition sine qua non pour que cette maladie qui attaque la tomate ne soit plus une difficulté qui entrave le fonctionnement de cette unité importante pour notre pays ».

Le ministre et sa suite à leur arrivée sur le site, ont été accueillis par le promoteur de la Société Karamoko Fofana, en présence des autorités communales, administratives, militaires et coutumière de Baguineda.

AMTouré

 

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