Transformation des fruits et légumes : Le CEDIAM s’installe à Yanfolila

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Le groupe Montecarlofruit de Monaco, à travers le Centre d’Etude et de Développement Industriel et Agricole du Mali (CEDIAM-SA)  ouvrira bientôt dans le cercle de Yanfolila une usine de transformation de fruits et légumes, pour un investissement  de près de 7 milliards de nos francs. Accompagné du Président Directeur Général de cette unité industrielle, du Maire de la commune rurale de Wassoulou Ballé et des députés élus dans la circonscription de Yanfolila, Mme le ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce a posé la première pierre de cette usine le lundi 16 janvier 2012.


 Après l’unité de transformation des fruits de la coopérative des femmes «Djiguiya», c’est au tour du Centre d’Etude et de Développement Industriel et Agricole du Mali de s’installer à Yanfolila dans la filière de l’agroalimentaire. Cette usine vise essentiellement la transformation des fruits et légumes, notamment la mangue, la goyave, la banane, la papaye, l’avocat, le fruit de la passion et la tomate. Elle s’inscrit parfaitement dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de Développement de l’agroalimentaire et de la Stratégie de promotion des exportations du Mali. Avec une capacité de production estimée à 60 000 tonnes par an, cette usine contribuera à résorber le taux de chômage, avec la création de 110 emplois permanents, essentiellement des femmes, et 60.000 autres indirects, lorsque l’on part du constat que chaque exploitation familiale utilise en moyenne 6 personnes.

Pour couvrir ses besoins en matières premières, le projet aura recours aux services d’environ dix mille (10 000) propriétaires de vergers, implantés non seulement à Yanfolila mais aussi à travers l’ensemble de la Région de Sikasso. L’usine produira essentiellement de la purée et du jus concentré de mangue, de papaye, de goyave, de fruit de la passion, d’avocat, de tomate, etc. CEDIAM-S.A mettra également en valeur 30 000 hectares, dont 20 000 pour la mangue et 10 000 pour les autres fruits et légumes.

Le projet, faut-il le souligner est agréé au régime des zones franches du Code des Investissements. A ce titre, le CEDIAM‑SA, une fois fonctionnel, devra exporter au moins 80% de sa production.  Il bénéficiera de la part de l’Etat de l’exonération des droits et taxes sur les équipements, machines, outils et pièces de rechange nécessaires à la réalisation du projet, qui ne doit pas excéder trois ans, et de l’exonération de tous les droits et taxes liés à l’exercice son activité pendant trente ans. Les produits envisagés dans le cadre de l’exploitation de la fabrique concernent la purée et le concentré en fûts aseptisés de mangue, de papaye, de banane, de tomate, de goyave, d’avocat et de fruit de la passion. Dans le plan d’investissement, une ligne de production de jus et de nectars est prévue pour 2014. 

Selon l’étude de faisabilité du projet, la société Montecarlofruit, implantée à Monaco, s’engage à acheter toute la production de CEDIAM. Ainsi, les produits destinés à la consommation seront certifiés selon les normes de ce principal client potentiel de l’entreprise. Essentiellement tourné vers l’exportation, le CEDIAM va contribuer à l’équilibre de la balance commerciale du Mali. Pour atteindre cet objectif, le Président Directeur Général du CEDIAM-SA, Andrea Soave, a appelé les autorités à relever certains défis. Il s’agit, entres autres, de la lutte contre les mouches et la formation des producteurs. Outre l’activité de transformation de fruits de l’usine, le projet aura un volet logistique important, lié au transport de la matière première et des produits finis.

Pour Mme le ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, Sangaré Niamoto Bah, ce projet d’implantation d’une unité de transformation et de conditionnement de fruits et légumes frais initié par CEDIAM-S.A va permettre à notre pays de relever un double défi, à savoir assurer la transformation d’une grande partie de la production des fruits et légumes de Yanfolila, de Bougouni et des autres localités de la Région de Sikasso, et, dans le même temps, contribuer à la lutte contre la pauvreté dans la région, à travers la création d’emplois. Le ministre a donné, au cours de cette cérémonie de pose de première pierre, l’assurance que le Gouvernement respecterait scrupuleusement tous ses engagements, notamment ceux liés au régime de zone franche auquel l’entreprise est assujettie. «Je vous réitère également notre totale disponibilité à vous accompagner tout au long de la mise en œuvre de ce beau et formidable projet » a-t-elle ajouté, avant d’inviter les producteurs à nouer un partenariat fécond avec les promoteurs de l’usine.

A signaler que, juste après cette cérémonie, le ministre Sangaré Niamoto Bah s’est rendue à l’unité de transformation de la coopérative des femmes de Yanfolila. Ici, elle a souligné toute sa satisfaction, avant d’affirmer que les préoccupations exprimées par les femmes de cette coopérative seraient entièrement prises en compte par les autorités.

Yaya Samaké, Envoyé spécial à Yanfolila

 

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