Installée au Mali depuis 1974, l’usine de thé de Farako n’est plus que l’ombre d’elle-même après plusieurs décennies de production et de distribution.
Pendant près de quarante (40) ans, cette usine, qui est laissée à l’abandon aujourd’hui, a produit une grande partie du thé consommé au Mali. Elle fut considérée dans le temps comme une entreprise de développement, participant à la fois à la production agricole, notamment dans la filière thé, mais aussi à l’industrialisation du pays.
C’est dans l’optique de rendre autonome le Mali en matière de production théière que son gouvernement avait opté pour la création de ce géant de fer.
Au moment de sa création, en partenariat avec la République populaire de Chine, le Mali devait aménager plus de quatre cent hectares de thé. Cependant, les deux pays n’ont exploité qu’une centaine d’hectares.
Depuis décembre 2011, l’entreprise est donnée en location- gérance à des exploitants privés. Ces exploitants préfèrent désormais importer de Chine le thé commercialisé au Mali. Ainsi, l’usine de Farako et les dizaines d’hectares de théiers chèrement acquis par l’État du Mali sont laissés à l’abandon.
Aujourd’hui, cette usine est en situation de faillite et un plan de relance a été envisagé par le personnel restant. Cette tentative d’apporter un souffle nouveau à ce fleuron industriel du Mali n’a pas prospéré. Le plan de relance a été suspendu avec le récent coup de force
Contraints aux chômages, les anciens travailleurs de l’usine s’inquiètent de leur sort.
Source: média