Propriété industrielle : La problématique des Indications Géographiques au centre des préoccupations

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Sous la direction du Ministère du Développement industriel, le Centre malien de la propriété industrielle (CEMAPI), en partenariat avec l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), a tenu un atelier de formation des membres du Comité national des indications géographiques.

 C’était le mardi 30 mai 2017, à l’hôtel Massaley. Les thèmes débattus étaient : « L’importance des indications géographiques dans la valorisation des produits de terroir » ; « Les actions de l’OAPI en faveur de la promotion des indications géographiques dans les Etats membres ».

La cérémonie d’ouverture de cet atelier s’est déroulée en présence de M. Oumar Ag Mohamadoun, Conseiller Technique au Ministère du Développement Industriel ; du Directeur général de l’OAPI, Michel Gonomy ; et de la Directrice générale du Centre malien de la propriété industrielle (CEMAPI).

Disons que l’indication géographique est un objet de propriété intellectuelle au même titre que les brevets d’invention, les marques ou encore les dessins ou modèles industriels. Dans les pays de l’Europe occidentale, l’indication géographique occupe une place importante dans la réalisation du produit intérieur brut et la croissance économique. Consciente des enjeux qu’elle représente, surtout pour les communautés autochtones, souvent reculées des grands centres urbains, l’OAPI, dans son plan stratégique de participation au développement de ses Etats membres, a élaboré, au lendemain de la prise de fonction du Directeur général, en 2008, un Programme d’Appui à la mise en place des indications géographiques (PAMPIG).

Pour le Directeur général de l’OAPI, Michel Gonomy, l’objectif de ce programme visait à doter les Etats membres d’un cadre institutionnel par la mise en place de comités nationaux, de structures chargées d’évaluer et de contrôler, à l’échelle nationale, l’activité d’accompagnement des produits en indication géographiques. Pour lui, l’expérience du Programme d’Appui à la mise en place des Indications Géographiques (PAMPIG) a surtout montré que ceux-ci sont parmi les outils les mieux adaptés au développement et à l’émergence des économies des Etats africains.

Et de reconnaître que des initiatives comme celles qui ont permis d’organiser les présentes assisses, viennent de démontrer que la stratégie de l’OAPI, à travers le Programme d’Appui à la Mise en Place des Indications Géographiques (PAMPIG), est entrain de faire son chemin, à savoir valoriser l’immense potentiel agricole, artisanal et naturel de nos Etats et permettre à ces derniers de se doter d’une politique adéquate. Avant de terminer son allocution, il a souligné qu’en effet, à l’instar du Mali, tous les Etats membres sont conscients de l’apport du PAMPIG, c’est pourquoi ils sollicitent l’OAPI et ses partenaires à mener des actions en faveur de la promotion des indications géographiques, aux bénéfices des producteurs.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet au Mali, selon le représentant du Ministre du Développement Industriel, M. Oumar Ag Mohamadoun, les missions d’identification et de descriptions réalisées par le point focal de l’Institut d’Economie Rurale, en collaboration avec le Centre Malien de la Propriété Industrielle ont porté sur des produits tels que : l’échalote de Bandiagara; la pomme de terre et la mangue de Sikasso; le riz gambiaka de Niono; le poisson fumé de Mopti; le sésame de Banamba ; la gomme arabique de Kayes; et  le wassa chè de Koulikoro. Par ailleurs, il a invité les participants à s’impliquer activement au débat afin de tirer énormément de profits des travaux de l’atelier.

 

S.K. KONE

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